Accueil Actu Monde Europe

Dramatique naufrage d'un bateau de migrants en Grèce: pourquoi le sauvetage a-t-il été retardé?

Les recherches se poursuivent au large de la Grèce pour essayer de retrouver des survivants après le naufrage d'un bateau de migrants. 78 corps ont déjà été repêchés mais les secouristes craignent que la catastrophe ait fait des centaines de morts. Le bateau avait été repéré mardi par un avion de surveillance de l'agence européenne Frontex. Mais elle n'est pas intervenue. Pourquoi avoir retardé le sauvetage de ces migrants à la dérive?

À bord de son navire, SOS Méditerranée patrouille actuellement entre les côtes africaines et l’Europe pour sauver des vies. Lorsqu’une embarcation est repérée. Il faut toujours agir vite. Or, le navire qui a fait naufrage est identifié dès mardi par Frontex, l’organisme de contrôle européen.

Les garde-côtes grecques expliquent que les migrants ont dans un premier temps repoussé leur aide. Un argument qui ne tient pas selon l’association. "Selon le droit maritime, une embarcation est considérée en détresse à partir du moment où les personnes n'ont pas de gilets de sauvetage, ce qui était le cas", explique Louise Guillaumat de la direction des opérations de SOS Méditerranée. "Et à partir du moment où il a plus de personne à bord par rapport à ce que l'embarcation peut supporter. C'était le cas aussi."

"On se retrouve à récupérer des corps"

Depuis la fin de l’opération européenne Mare Nostrum en 2014, la situation en Méditerranée se dégrade selon les ONG car les moyens sont insuffisants. Les centres de coordination maritime des états côtiers comme la Grèce ou l’Italie sont dépassés. "La coordination des secours est très défaillante", explique Louise Guillaumat. "Et un nombre de navires de recherche et de sauvetage insuffisant voir absent. Il n'y a personne et, surtout, on se retrouve à recevoir des informations partielles sur des alertes, à chercher des heures, à arriver trop tard et à récupérer des corps."

La cour suprême grecque vient d’ordonner une enquête pour déterminer les causes du drame. La réforme de l’asile et ses conséquences seront aussi au cœur du prochain sommet européen du 29 juin prochain.

À la une

Sélectionné pour vous

  • ça y est ! Les O.N.G. vont encore chercher à accuser l'un ou l'autre Etat de ne pas être intervenu à temps. Ils voont en profiter pour réclamer un accueil plus facile de ces migrants clandestins. Alors que les responsables sont les trafiquants qui les font traverser dans des conditions de risques énormes et aussi les migrants eux-mêmes qui n'avaient pas besoin de s'embarquer pour une traversée clandestine et risquée.