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L'agence européenne de police criminelle Europol a présenté vendredi la première cartographie européenne des réseaux criminels considérés comme présentant le plus de risque. Plus d'une centaine des 821 réseaux transfrontaliers cartographiés sont aussi actifs en Belgique, a indiqué la ministre de l'Intérieur, Annelies Verlinden.
La criminalité organisée se décline surtout en Belgique dans le trafic de drogues - cocaïne en tête -, mais aussi dans le trafic de migrants vers le Royaume-Uni, ainsi que la contrebande, en ligne ou non (comme pour les cigarettes). Le trafic d'êtres humains et les mariages gris figurent aussi parmi les activités des réseaux cartographiés dans le pays.
Des États voisins ont en outre averti la Belgique de l'activité sur son territoire de réseaux criminels pratiquant l'extorsion et le chantage sur de petites entreprises et des commerces locaux, surtout ceux disposant de cash comme des restaurants ou des night-shops, a détaillé Mme Verlinden. L'intimidation peut déboucher sur de la violence matérielle voire physique.
Une autre caractéristique des réseaux criminels actifs en Belgique est leur multinationalité. Il s'agit surtout de ressortissants belges et néerlandais, mais aussi albanais ou associés à d'autres pays des Balkans occidentaux, de Turquie, du Maroc, etc.
Ces données consolidées pour la première fois dans une cartographie commune aux 27 États membres de l'UE et à 17 autres pays associés seront utilisées intensément par les services de police et de justice, a assuré la ministre de l'Intérieur.
"Les enquêtes et les opérations pourront maintenant se concentrer plus efficacement sur les réseaux criminels les plus menaçants, sur les individus les plus pertinents et, à partir de là, démanteler le réseau entier", selon Annelies Verlinden. Le blanchiment d'argent et le trafic d'armes seront aussi mieux appréhendés, grâce à une meilleure coopération transfrontière.
Les autorités estiment que les 821 réseaux cartographiés dépassent les 25.000 membres.



