Le domicile de l'ancien député italien Pier Antonio Panzeri avait déjà été inspecté par la Sûreté de l'Etat (services de renseignement belges), qui est en partie à l'origine de l'affaire qui secoue le Parlement européen pour des soupçons de corruption. Celle-ci a débuté après une enquête des renseignements belges, selon une information du Soir et de Knack confirmée mercredi par le ministre de la Justice Vincent Van Quickenborne (Open VLD).
De Standaard rapportait mercredi matin qu'un "rapport des services de renseignement, qui a été rédigé il y a quelques mois", était à l'origine de l'enquête judiciaire.
La Sûreté de l'Etat, qui a coopéré avec cinq services européens selon Le Soir et Knack, n'a pas voulu faire de commentaire. La Sûreté ne travaille pas sur les partis ou les élus politiques, mais sur des menaces, rappellent les deux titres de presse. Dans le cadre de cette mission, les noms d'hommes politiques ou de partis peuvent apparaître.
"C'est le Sky-ECC du pot-de-vin"
La tâche la plus importante de la Sûreté de l'Etat est de recueillir des informations sur les activités susceptibles de constituer une menace pour la sécurité du pays. Tout part de là: dès 2021, les renseignements ont lancé une enquête sur l'ingérence d'une puissance étrangère.
C'est ce dossier qui a finalement abouti à l'affaire qui captive l'Europe aujourd'hui. Une étape cruciale de ces recherches a été une visite clandestine au domicile bruxellois de l'ancien député européen italien Pier Antonio Panzeri, où la Sûreté de l'Etat aurait trouvé environ 700.000 euros en liquide. M. Panzeri a, depuis, été arrêté et inculpé. "C'est le Sky-ECC du pot-de-vin", s'est félicité le ministre de la Justice, Vincent Van Quickenborne (Open VLD).
Un "game changer" sur lequel "la Sûreté de l'Etat travaille depuis plus d'un an, en collaboration avec des services de renseignement étrangers, pour cartographier les soupçons de corruption de députés européens par divers pays".
