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La vie d'une Germano-iranienne, Nahid Taghavi, emprisonnée à Téhéran depuis plus de deux ans est "en danger", a averti dimanche sa codétenue, Narges Mohammadi, une célèbre militante iranienne pour les droits humains qui a notamment reçu le Prix mondial de la liberté de la presse 2023 Unesco/Guillermo Cano.
Nahid Taghavi "peut à peine sortir de son lit", écrit Narges Mohammadi. "Elle va à l'infirmerie, reçoit des piqûres d'un puissant antidouleur puis se remet au lit. (...) La douleur est si intense qu'on peut la lire sur son visage."
Depuis le début de son incarcération, elle a passé 220 jours en isolement, ce qui a aggravé un problème de disque vertébral dont elle souffrait déjà avant d'être en prison, assure sa codétenue. La prisonnière souffre aussi de douleurs aux disques cervicaux, du diabète et d'hypertension artérielle, ajoute la militante des droits de l'homme sur son compte Instagram.
Ce dernier est géré par sa famille vivant en France, qui y poste les informations transmises par Narges Mohammadi lors d'appels téléphoniques à ses proches.
En juillet 2022, Nahid Taghavi avait été autorisée à quitter la prison d'Evin pour bénéficier d'un traitement médical, selon sa fille qui avait alors précisé que sa mère souffrait d'un diabète de type 2 et que son état de santé s'était fortement dégradé après avoir contracté le Covid-19 en 2021.
De nationalité allemande et iranienne, Nahid Taghavi, 68 ans, avait été arrêtée en octobre 2020 puis condamnée à 10 ans et huit mois de prison en août 2021 pour appartenance à un groupe illégal et pour propagande contre le régime.
Elle est depuis emprisonnée à Evin, une prison de Téhéran tristement célèbre pour ses conditions de détention extrêmement difficiles.