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Le ministère russe de la Défense recrute des prisonniers pour renforcer les rangs de son armée sur le front ukrainien, rapportent jeudi les services de renseignements britanniques, qui affirment que quelque 10.000 détenus se sont engagés rien qu'au mois d'avril.
Cette opération de recrutement dans les prisons du pays s'inscrit dans la volonté de Moscou d'augmenter le nombre de soldats déployés en Ukraine tout en évitant une mobilisation obligatoire, qui serait très impopulaire auprès de l'opinion publique russe, estime Londres.
Les services de renseignement ukrainiens avaient déjà signalé que le ministère russe de la Défense recrutait au sein des établissements pénitentiaires. Les prisonniers, à qui le Kremlin promet une grâce en échange des services rendus sur le champ de bataille, sont souvent utilisés comme "chair à canon humaine", selon les experts militaires.
À partir de l'été 2022, le groupe paramilitaire Wagner puisait dans les geôles russes pour grossir les rangs de mercenaires, mais celui-ci a probablement perdu l'accès au système carcéral russe après l'escalade de son conflit avec l'establishment du ministère de la Défense.
Le ministère britannique de la Défense publie chaque jour, depuis le début de l'invasion russe le 24 février 2022, des informations sur la guerre en Ukraine, basées sur les renseignements des services secrets. Moscou accuse Londres de désinformation.
