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Les Espagnols votaient dimanche lors d'une élection législative anticipée, après la débâcle de la gauche aux élections locales du 28 mai. Les conservateurs, dans l'opposition, sont les grands favoris mais pourraient devoir s'appuyer sur l'extrême droite pour construire leur majorité. Un tel scénario marquerait le retour au pouvoir de l'extrême droite en Espagne pour la première fois depuis la fin de la dictature franquiste, il y a près d'un demi-siècle (1975).
Quelque 37,5 millions d'électeurs sont appelés, depuis l'ouverture des bureaux de vote à 09h00 dimanche, à renouveler pour quatre ans les 350 membres du Congrès des députés et à élire 208 sénateurs.
Le conservateur Alberto Núñez Feijóo, qui pourrait succéder au Premier ministre socialiste Pedro Sánchez si les sondages ont vu juste, a dit à la presse espérer que l'Espagne "entame une nouvelle ère", après avoir voté dans le centre de Madrid.
Après avoir voté lui aussi à Madrid, le chef de la formation d'extrême droite Vox, Santiago Abascal, s'est dit convaincu que les élections "permettront un changement de cap en Espagne".
M. Sánchez, premier des quatre principaux candidats à glisser son bulletin dans l'urne, a souligné pour sa part que cette élection était "très importante (...) pour le monde et pour l'Europe".
La ministre du Travail sortante Yolanda Díaz, leader de Sumar, une formation de gauche radicale, et alliée de M. Sánchez, a renforcé ce sentiment d'un scrutin historique en déclarant que "pour les gens de ma génération, ce sont les élections les plus importantes". "C'est la prochaine décennie qui se joue", a souligné la quinquagénaire.
Le vote s'achèvera à 20h00 mais il faudra attendre environ une heure pour la publication des premiers résultats.