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Trois personnes ont été condamnées, mardi par le tribunal correctionnel de Neufchâteau, à des peines allant de un a deux ans de prison pour avoir monté une escroquerie à l'aide de faux billets noircis à l'encre.
La technique dite du "wash-wash" consiste à se faire remettre d'importantes sommes d'argent liquide en échange de faux billets noircis à l'encre. Les escrocs persuadent leurs victimes qu'elles pourront nettoyer les faux billets en les plongeant dans une mixture bien spécifique au contact de vrais billets, puis disparaissent avec l'argent.
Début 2020, des escrocs originaires d'Afrique ont approché deux Bertrigeois en se faisant passer pour les représentants d'un fils de ministre camerounais intéressé à l'idée de leur acheter leur tracteur. Les deux vendeurs devaient leur remettre 30.000 euros de vrais billets en échange de 60.000 euros de billets noircis, explique la substitute du procureur dans ses réquisitions devant le tribunal correctionnel de Neufchâteau, où trois des suspects devaient répondre d'escroquerie et extorsion.
Ce n'est qu'une fois la transaction effectuée que les victimes se sont rendu compte de la supercherie. Les deux Bertrigeois ont alors repris contact avec l'un des suspects pour lui proposer une transaction à 100.000 euros, tout en avertissant les services de police. Lesquels ont alors intercepté plusieurs des faussaires en flagrant délit sur base des informations transmises par les deux Bertrigeois.
L'interpellation des escrocs a mis la police sur la piste d'une affaire similaire survenue quelques mois auparavant. Les malfaiteurs avaient alors approché un restaurateur de Saint-Hubert. Mais celui-ci avait flairé l'arnaque, parvenant même à récupérer le matériel de contrefaçon de ses interlocuteurs. Matériel que les intéressés étaient parvenus à récupérer en tendant une embuscade au restaurateur.
Mardi, le tribunal a condamné les trois prévenus à des peines comprises entre un et deux ans de prison assortis d'un sursis partiel.