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Une mobilisation pour dire "stop aux bombes climatiques" en marge du sommet européen

Une cinquantaine de personnes se sont réunies jeudi soir aux abords du rond-point Schuman, en marge du sommet européen organisé à Bruxelles ces 21 et 22 mars. Organisée par Rise for Climate Belgium, la mobilisation entendait tirer la sonnette d'alarme quant à l'urgence de mettre fin aux "bombes climatiques".

Dès 18h30, les manifestants - campés rue Archimède - se sont munis de deux "bombes" géantes en papier mâché. Ils ont pointé le danger planétaire que représentent les bombes climatiques, ces gisements de gaz, charbon ou pétrole qui causent chacun l'émission d'au moins un milliard de tonnes de CO2.

"Quelque 425 bombes climatiques sont dénombrées dans le monde. Leurs émissions cumulées s'élèveraient à plus de 1180 gigatonnes de CO2, soit le double du budget carbone restant prescrit par le rapport 2023 du GIEC", explique Rise for Climate. Ce budget carbone intimé par l'organisme intergouvernemental permettrait de limiter le réchauffement climatique à +1,5°C par rapport à l'ère préindustrielle.

"Mettre un terme à l'exploitation des combustibles fossiles, qu'on sait à l'origine du dérèglement climatique, est désormais une priorité mondiale. Alors, pourquoi accepter l'émergence de nouveaux grands projets d'extraction d'énergies fossiles?", interroge l'organisation citoyenne.

L'association dénonce l'implication de nombreuses banques et entreprises dans plus d'une centaine de bombes climatiques (à l'image de Total Energies, Shell, ou encore du géant allemand de l'énergie RWE) - certaines de ces compagnies étant financées par des banques européennes.

Les manifestants exhortent les 27 États membres à adopter le Traité de non-prolifération des combustibles fossiles, qui vise à interdire toute exploration et toute nouvelle exploitation d'énergies fossiles.

"Alors que l'Europe se réchauffe deux fois plus vite que le reste du monde et subit déjà une multiplication de sècheresses, d'inondations et de graves pénuries d'eau, il est temps que les pays du bloc européen prennent leurs responsabilités", a conclu Rise for Climate.

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