Les opérations de ratissage autour du hameau du Haut-Vernet, où le petit Emile a disparu depuis plus de trois jours, devraient "en principe se terminer aujourd'hui" mercredi, a précisé à l'AFP le procureur de Digne-les-Bains, en annonçant "une nouvelle temporalité de l'enquête".
"Il reste quelques véhicules à visiter et quelques auditions à conduire des personnes présentes au Haut-Vernet samedi lors de la disparition de l'enfant" de deux ans et demi, a indiqué le magistrat.
Le petit garçon a été vu pour la dernière fois samedi vers 17h15, seul, dans une rue descendante du hameau.
D'ores et déjà, la totalité des 30 bâtiments composant ce minuscule hameau des Alpes-de-Haute-Provence ont été fouillés, 12 véhicules visités, les 25 habitants du bourg entendus et 12 hectares de terrain "méticuleusement ratissés", avait déclaré le procureur de la République de Digne mardi soir lors d'une conférence de presse au Vernet, le village de 125 habitants dont dépend le Haut-Vernet, éloigné d'environ deux kilomètres.
"Nous allons désormais entrer dans une autre temporalité de l'enquête, qui va consister à analyser la masse considérable d'éléments recueillis" lors de cette enquête de terrain et de l'enquête technique et scientifique, avec notamment l'analyse des données de téléphonie autour du hameau au moment de la disparition d'Emile, a expliqué le procureur.
"Nous ne sommes plus dans un tempo médiatique et il est bon de lever la pression très forte qui s'exerce sur le hameau", a également souligné le magistrat.
Quant à l'idée que l'enfant ait effectivement pu se perdre seul et qu'il n'ait pas été retrouvé aux alentours du hameau, malgré les battues citoyennes menées pendant deux jours, puis les ratissages méthodiques poursuivis par les gendarmes mardi, elle n'est toujours pas à exclure, selon M. Avon, "même si cette probabilité est très réduite".
Lors de sa conférence de presse mardi en fin d'après-midi, le procureur de Digne avait expliqué que dans cette hypothèse, "médicalement, au-delà d'un délai de 48 heures, vu le jeune âge de l'enfant, vu sa constitution, et qu'il serait privé de nourriture et d'eau (depuis trois jours), par les fortes chaleur actuelles, le pronostic vital (du petit Emile) serait très, très engagé".
1.200 appels téléphoniques
Le petit garçon, qui venait d'arriver pour les vacances chez ses grands-parents maternels, a été aperçu pour la dernière fois par deux voisins samedi, à 17h15, seul, dans une ruelle du Haut-Vernet, minuscule bourg à environ deux kilomètres du Vernet, village alpin de 125 habitants au nord de Digne-les-Bains.
Aucune précision n'a été donnée par le parquet quant au nombre de membres de la famille qui se trouvaient dans la maison samedi après-midi. Aînée d'une large fratrie, la mère d'Emile a neuf frères et soeurs, dont certains à peine adolescents.
Pendant deux jours, les recherches et les battues ont été menées dans un périmètre de 5 kilomètres autour du hameau, mais en vain: "Au bout de 48 heures, l'enfant aurait dû être retrouvé dans ce périmètre," avait déjà reconnu le préfet des Alpes-de-Haute-Provence, Marc Chappuis, lundi.
Au total, 80 gendarmes issus des brigades départementales ou du peloton de haute montagne (PGHM) ainsi qu'une dizaine de militaires spécialisés dans le débroussaillage et les sapeurs de la Légion ont été mis à contribution mardi, avec plusieurs équipes cynophiles et un hélicoptère en soutien.
L'enquête judiciaire, ouverte depuis dimanche, est toujours menée pour "recherche des causes de disparition inquiétante" et confiée à la section de recherches de la gendarmerie de Marseille, appuyée par la brigade de recherches de la gendarmerie de Digne-les-Bains.
Le nombre d'enquêteurs va être renforcé, passant de 15 à 20, et la cellule d'enquête va désormais devenir une cellule "nationale", lui permettant de disposer de moyens scientifiques et techniques élargis.
S'agissant de la ligne téléphonique dédiée, elle a déjà reçu 1.200 appels, a indiqué le procureur, en appelant à la "citoyenneté" pour ne pas noyer les enquêteurs sous des informations inutiles. Il a ainsi donné l'exemple d'un signalement qui a entraîné la mobilisation d'une équipe pour faire une levée de doute en contrôlant un camping-car dans l'Isère.
La zone où les recherches ont été menées jusqu'à présent est montagneuse et escarpée, parsemée de petits cours d'eau. L'enfant, s'il s'est perdu, aurait déjà passé trois nuits et trois journées seul, sans boire ni manger, dans des conditions de chaleur difficiles, le département étant en vigilance canicule.


Ils faut se demander si la personne qui la aperçus seul, pour quoi il ou elle ne la pas interpellé ce petit buzzar et pour quoi ne pas avoir appeler immédiatement la police , et surtout de bien interroger la famille il me semble qui était plusieurs