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Emeutes: des villes du nord de la France annulent le feu d'artifice de la Fête nationale

Des villes du nord de la France ont décidé d'annuler le feu d'artifice prévu le 13 juillet pour la Fête nationale, invoquant le "traumatisme" vécu par les habitants après des nuits d'émeutes en juin, avec un important usage à travers le pays de mortiers d'artifice contre les forces de l'ordre.

"C'est un choix simple, en se disant qu'il y avait déjà eu assez de feux et d'artifices les derniers jours, et que ce n'était pas la peine d'en rajouter", a annoncé mardi Guillaume Delbar, le maire de droite de Roubaix, dans l'agglomération de Lille, emboîtant le pas à une autre ville du nord, Mons-en-Baroeul.

Entre incendies de véhicules et tirs de mortiers d'artifice, Roubaix a été, hors de la région parisienne, l'une des villes les plus touchées par les violences nocturnes faisant suite à la mort de Nahel, tué par un policier à Nanterre, près de Paris, le 27 juin lors d'un contrôle routier.

Un immeuble de bureaux où travaillaient 600 personnes a notamment été complètement détruit par un incendie.

Avant Roubaix, la ville de Mons-en-Baroeul, également dans l'agglomération lilloise, dont la mairie a été incendiée lors des émeutes, avait déjà annoncé l'annulation de son feu d'artifice, également prévu le 13 juillet.

Un arrêté de la préfecture du Nord, courant jusqu'au 15 juillet, interdit "l'utilisation, la détention sur la voie publique ainsi que la vente et l'achat des artifices de divertissement".

Les contrôles ont été renforcés sur les routes transfrontières avec la Belgique voisine pour éviter les réapprovisionnements, a-t-elle également indiqué.

La Première ministre Elisabeth Borne a promis le 8 juillet des "moyens massifs pour protéger les Français" lors du week-end du 14 juillet, pendant lequel la vente de mortiers d'artifices sera interdite.

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