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Aysel, proche de victimes du séisme en Turquie, témoigne: "Les mauvaises nouvelles sont tombées petit à petit"

Le bilan conjoint est passé à plus de 2.600 morts dans les plus violents séismes qui ont frappé lundi la Turquie et la Syrie depuis près d'un siècle.  En Belgique, la communauté turque suit avec angoisse cette actualité. Certaines familles sont sans nouvelles de leurs proches et pour d'autres, le pire a malheureusement été confirmé. Des témoignages recueillis par nos journalistes Arnaud Gabriel et Elisabeth Wouters. 

Aysel suit les informations depuis tôt ce matin sur son ordinateur. Elle connaît très bien la zone touchée par le tremblement de terre. Une grande partie de sa famille y vit. Son village est complètement détruit.

"J’ouvre le pc, et je vois toutes ces images. J’essaie d’appeler toute la famille, mais aucun réseau, que ça soit internet ou les appels normaux. Donc, on est dans l’attente. Cela a été très compliqué d’avoir quelqu’un au téléphone, et ensuite, les mauvaises nouvelles sont tombées petit à petit", confie-t-elle.

Sur une photo qu’elle nous a montrée, l’immeuble dans lequel vit une de ses cousines. Il n’y a plus que l’étage supérieur, tous les autres ont disparu, ensevelis. Sur une autre photo, une habitation, il ne reste plus rien.

"Deux cousines sont décédées sous les décombres, ainsi que leurs époux, leurs enfants", indique Ayssel.  

Dans un quartier situé entre Schaerbeek et Saint-Josse, la communauté turque est importante. Jaïd a 26 ans et pense ce soir aux victimes. "Le bilan augmente de plus en plus et c’est touchant et douloureux", nous dit-il.

Un peu plus loin, dans un salon de coiffure, Memeth ne parle que de cela avec ses clients. La télévision allumée avec les informations en boucle. A 3500 km de l’horreur, c’est bien plus qu’une communauté qui est ce soir touchée. 
 

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