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Comment se défaire des somnifères et anxiolytiques? "C'est un cercle vicieux, on est complètement pris dedans", témoigne Maxime

Comment se défaire des somnifères et anxiolytiques? Depuis le 1er février, les pharmacies proposent un programme de sevrage de ces medicaments qui provoquent une certaine accoutumance. Ils ne sont pourtant efficaces qu'à court terme. Ce programme est en grande partie pris en charge par la mutuelle.

Ils combattent l'anxiété, le stress ou encore l'insomnie, mais ces médicaments appelés benzodiazépines présentent des effets pervers comme l'acoutumance. "Au niveau mental, si je n'ai pas mon médicament, c'est fini. Je ne saurais pas dormir. Je ne pourrais pas faire des tâches que je pourrais faire étant donné que je suis fatigué. C'est un cercle vicieux, c'est un engrenage, et à la fin, on est complètement pris dedans", confie Maxime, un étudiant.

Pour aider les patients dépendants comme Maxime, les pharmaciens proposent un nouveau service de sevrage. Pour cela, ils diminuent progressivement votre médicament habituel et le reconditionnent dans de nouvelles gélules. "Pour ce faire, j'ai pris 15 comprimés de façon à pouvoir faire 30 gélules. Je les ai cassées, et remisess en poudre, et j'ai ajouté un excipient pour pouvoir faire la poudre totale qu'il me faut pour les 30 gélules", explique Noémie Plumier, assistance en pharmacie. 

Au fil des semaines, palier par palier, le dosage est diminué. Durée du sevrage: entre 50 et 360 jours.

"Le gros avantage est que ce plan est remboursé par la mutuelle. Le patient ne doit avancer que sa boîte de médicaments. Tout est pris en charge par la sécurité sociale", indique Nicolas Echement, le porte-parole de l'association pharmaceutique belge. 

Pour Guy Delrée, un médecin généraliste, le sevrage est une bonne chose, car les benzodiazépines provoquent de la somnolence et parfois des accidents. "Quand on est plus âgé, c'est à ce moment-là qu'on doit se lever la nuit pour aller uriner, et les chutes des personnes âgées dues à ces médicaments-là, c'est fréquent. On a des problèmes de factures à cause de ces médicaments", souligne-t-il.

150.000 euros sont débloqués par l'Etat fédéral, de quoi permettre la prise en charge de plusieurs centaines de patients. Un début espèrent les pharmaciens, car en Belgique on estime que 12% de la population consomme ce type de médicaments.

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1 commentaire

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  • On s'en fou quand on est con on assume le monde actuel compte plus d'abruti que de gens normaux

    D J
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