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Neuf personnes ont été tuées, dont un soldat, dans l'ouest du Burundi dimanche, a annoncé lundi le gouvernement, dans une attaque revendiquée par le groupe rebelle RED-Tabara qui a, lui, affirmé avoir tué 6 membres des forces de sécurité.
RED-Tabara (Résistance pour un Etat de Droit au Burundi), principal groupe armé combattant le régime dirigé par Evariste Ndayishimiye, a une base dans la province du Sud-Kivu, à l'est de la RDC, et est aujourd'hui le plus actif des groupes rebelles du Burundi, avec une force estimée entre 500 et 800 combattants.
L'attaque a été menée dimanche vers 21h30 à Buringa, à environ 20 km au nord de la capitale économique Bujumbura et frontalière de la République démocratique du Congo (RDC), pays où se trouve la base arrière de RED-Tabara.
Selon les autorités, qui ont condamné un "acte ignoble et barbare", 5 personnes ont également été blessées. La présidence a également déploré que la permanence du CNDD-FDD, le parti au pouvoir, a été "vandalisée".
Sur X, le groupe rebelle a revendiqué l'attaque, affirmant que "6 militaires ont été tués, la permanence du CNDD-FDD détruite, armes et munitions saisies".
Selon une source sécuritaire contactée par l'AFP, qui a requis l'anonymat, les rebelles ont tué 10 civils, ainsi que 5 soldats, et détruit la permanence du parti "à coups de lance-roquettes".
Dans son communiqué, la présidence du Burundi a une nouvelle fois accusé son voisin rwandais de soutenir les rebelles, affirmant que Kigali "entretient, entraîne et arme" le RED-Tabara.
A la suite de ces accusations, le Burundi a fermé en janvier sa frontière avec son voisin. Kigali a de son côté démenti tout soutien aux rebelles, affirmant n'être "associé, en aucune manière, avec aucun des groupes armés burundais".