Ces enfants, symboles d'espoir en Turquie et en Syrie: comment expliquer qu'ils survivent sous les décombres pendant plusieurs jours?

Elle n'a pas encore de prénom, mais on la surnomme "La Petite Miraculée de Janderis", une ville syrienne proche de l'épicentre. Lorsque les secouristes l'ont découverte, elle avait le cordon ombilical attaché à sa mère. Le corps transi de froid, elle est emmaillotée dans une couverture. Sa famille n'a pas survécu. La petite orpheline est devenue le symbole de la force de vie, au milieu de l'horreur. Elle serait née 7h après le séisme.

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Lundi 6 février, un séisme de magnitude 7,8 secoue le sud de la Turquie et la Syrie voisine. Des villes entières sont défigurées, les victimes se comptent en dizaine de milliers. Le temps presse, pour les secouristes : sous les gravats, surgissent les visages des survivants, comme ces deux enfants dont les images ont bouleversé le monde. Sans interruption, et sous des températures glaciales, les secouristes ont mis tout en œuvre pour sauver des vies : chiens renifleurs, radars, pelleteuses... Derrière ce travail acharné, il y a toujours un moment suspendu : tout le monde s'arrête, et tend l'oreille. Parfois, quelqu'un croit entendre un appel sous les décombres. 

Notre équipe RTL info a assisté cette semaine, sur place en Turquie, à l'un de ces miracles. Kadir, 12 ans, a été extrait vivant des décombres en plus de 4h. Comment expliquer que ces enfants puissent survivre plusieurs jours sous les décombres, dans le froid, sans eau ni nourriture ?

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© RTL INFO

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Selon Marie-Christine Ferir, de l'unité d'urgence de Médecins Sans Frontières, "il n'y a pas d'études qui ont été menées sur le sujet." Mais des hypothèses peuvent être émises :

- "Un enfant prend moins de place qu'une adulte, il a donc peut-être moins de chance d'être écrasé.

- Deuxième hypothèse : les parents ont le réflexe de protéger leurs enfants.

- Autre effet, peut-être plus aléatoire : les enfants plus petits ont moins de stress que les adultes, car ils réalisent moins ce qui se passe. Ainsi, ils consomment moins d'énergie."

L'Organisation Mondiale de la Santé estime que 23 millions de Syriens et turcs sont potentiellement exposé à une crise sanitaire sans précédent, dont 5 millions de personnes vulnérables, comme les enfants.

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  • C'est pas la bonne question. D'abord il faudrait établir le taux de mortalité en fonction de l'âge. On a quelques cas d'enfants qui ont survécu, mais combien sont morts? Et au niveau des ados/adultes, combien ont survécu et combien sont morts? Ensuite SI il y a vraiment une différence significative, alors on peut émettre des hypothèse.