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Défauts et retards pour le projet international sur la fusion nucléaire, dit son directeur

(Belga) Le projet international de fusion nucléaire Iter, qui vise à bouleverser la production d'énergie, va subir des retards qui restent à déterminer en raison de plusieurs pièces essentielles présentant un défaut, a indiqué son directeur général.

D'ores et déjà, la date de première production de plasma, indispensable à la fusion, initialement prévue pour 2025, ne pourra être tenue, a expliqué jeudi à l'AFP Pietro Barabaschi, nouveau directeur général. Il a été désigné en septembre à la tête de ce projet international de recherche qui rassemble sept partenaires: Chine, Corée du Sud, Etats-Unis, Inde, Japon, Union européenne et Russie. Ces incidents auront également un impact financier. "Nous avons deux problèmes," a-t-il expliqué: Tout d'abord, des écarts pouvant aller jusqu'à deux centimètres ont été découverts sur des parties qui doivent être soudées entre elles pour former la "chambre à vide", gigantesque boucle en forme de chambre à air où se produira la réaction de fusion. Trois de ces "secteurs", déjà arrivés sur le site d'Iter, à Saint-Paul-les-Durance, en Provence (sud de la France) sont concernés. L'un d'eux a même déjà été installé dans la fosse dans laquelle doit avoir lieu l'expérience et devra en être retiré. Deuxième défaut relevé, des traces de corrosion sur les "écrans thermiques" qui doivent protéger de la très forte chaleur émise lors de la fusion. Ce qui pourrait aboutir à des fuites de l'hélium utilisé dans le circuit de refroidissement. Ces réparations vont retarder le projet. "Ca n'est pas un processus qui prend des semaines, mais des mois, voire quelques années", a expliqué M. Barabaschi, qui doit élaborer d'ici la fin de l'année un nouveau calendrier des opérations. Iter est censé atteindre sa pleine puissance en 2035. (Belga)

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