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Des échauffourées entre police et manifestants dans un bidonville de Nairobi, la capitale kényane, ont émaillé vendredi la troisième journée d'action consécutive de l'opposition contre la vie chère qui, comme la veille, a peu mobilisé, ont constaté des journalistes de l'AFP.
Des échauffourées sporadiques ont éclaté vendredi à la mi-journée dans le bidonville de Kibera, bastion du leader d'opposition, Raila Odinga, où la police a répondu aux jets de pierres par des gaz lacrymogènes et des balles en caoutchouc, ont constaté des journalistes de l'AFP.
Un peu plus tôt, des manifestants s'étaient rassemblés, scandant des slogans antigouvernementaux et mettant le feu à des pneus.
Aucun incident majeur n'était signalé ailleurs dans ce pays d'Afrique de l'Est pour cette neuvième journée d'action antigouvernementale organisée depuis mars par la coalition d'opposition Azimio.
La journée de vendredi est la dernière d'un appel de l'opposition à trois jours consécutifs de mobilisation contre le gouvernement du président, William Ruto. Après une journée, mercredi, durant laquelle le pays a tourné au ralenti, avec des incidents dans plusieurs villes, les journées de jeudi et vendredi ont vu un retour à la normale.
De précédentes mobilisations avaient donné lieu à des pillages et violences ayant fait une vingtaine de morts, de source officielle.
L'opposition accuse le gouvernement de dissuader le mouvement par une répression brutale. Le président Ruto avait prévenu mercredi que toute personne cherchant à "semer le chaos" ferait face à une réponse policière sévère. Plus de 300 personnes ont été arrêtées mercredi, selon le ministère de l'Intérieur.