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La COP28 s'est achevée sur un accord qualifié d'"historique" par le professeur Jean-Pascal van Ypersele. Le Belge, grand expert climatique, attribue même une note de "7 ou 8 sur 10" pour cette conférence sur le climat.
"C'est trop peu, c'est toujours trop peu, mais c'est un pas vers le progrès qui doit être remarqué", explique l'ancien vice-président du GIEC durant le RTL info 13h. "C'est une dénonciation par rapport aux critiques faites au président (de la COP, ndlr) qui a réussi quelque chose que personne ne pensait possible il y a quelques jours encore à savoir mettre en cause fondamentalement les combustibles fossiles eux-mêmes. C'est la première fois et je pense que c'est un progrès significatif."
Cet accord est donc encourageant, mais encore faut-il qu'il soit bien appliqué et respecté par tous les pays. "Le système climatique, il ne connaît pas les textes, ne fait pas de politique et ne joue pas avec les mots. Il ne comprendra que la mise en œuvre par les pays du monde entier de ce qui est décrit comme une intention. Les intentions sont louables, il va falloir voir dans les mois et les années qui viennent si elles sont vraiment mises en œuvre. C'est ça qui compte."
En espérant que les engagements seront respectés, cet accord est dorès et déjà historique, affirme Jean-Pascal van Ypersele. "Je pense qu'on peut dire que c'est un tournant. Le mot 'historique' n'est pas galvaudé ici. On a eu un tournant historique en 1997 avec le protocole de Kyoto, on en a eu un autre en 2015 avec les accords de Paris et je crois qu'on peut dire qu'il y a eu un accord historique ici à Dubaï avec, pour la première fois, le doigt pointé sur la cause fondamentale du dérèglement du climat : l'utilisation de tous les combustibles fossiles. Il ne faut pas bouder son plaisir, même s'il y a encore bien des choses à améliorer", conclut l'expert.
Encore un qui pense déjà à son portefeuille futur
Alain Schmit