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Israël accuse l'UNRWA de laisser le Hamas "utiliser ses infrastructures"

Le gouvernement israélien a accusé mardi l'agence de l'Onu pour les réfugiés palestiniens (UNRWA) d'être "fondamentalement compromise", en laissant notamment le mouvement islamiste Hamas "utiliser ses infrastructures" pour mener ses activités militaires et "cacher des terroristes".

L'agence, dont Israël accuse des employés d'avoir participé à l'attaque du 7 octobre, a aussi "embauché massivement des terroristes" parmi ses 13.000 employés à Gaza et s'est "appuyée sur le Hamas pour la distribution de l'aide", affirme le porte-parole du gouvernement Eylon Levy, dans une vidéo.

"Environ 10%" des employés sont des membres du Hamas et du Jihad islamique, l'autre grand mouvement islamiste à Gaza, et "environ 50 % sont parents au premier degré de ces membres", a-t-il affirmé.

Il n'a pas avancé de preuves pour étayer ces allégations, que l'AFP n'était pas en mesure de vérifier.

L'UNRWA, acteur essentiel pour des millions de Palestiniens depuis sa mise en place en 1949, "n'est pas neutre", a encore estimé Eylon Levy.

L'agence dont la majorité des employés à Gaza sont Palestiniens, est dans la tourmente depuis les accusations portées par Israël, peu après une décision de la Cour internationale de Justice.

Saisie par l'Afrique du Sud, la plus haute juridiction de l'Onu avait demandé vendredi à Israël d'empêcher d'éventuels actes de "génocide" et de "prendre des mesures immédiates" pour permettre la fourniture "de l'aide humanitaire dont les Palestiniens ont un besoin urgent" dans la bande de Gaza.

L'UNRWA a indiqué avoir suspendu la plupart de ses douze membres mis en cause sur la base des informations fournies par Israël, et ouvert une enquête.

Les Etats-Unis ont immédiatement suspendu leur financement à l'UNRWA, suivis par un certain nombre de pays, dont l'Allemagne, l'Australie, l'Italie, la Finlande et le Royaume-Uni.

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