Partager:
Le secrétaire général de l'Onu Antonio Guterres, "condamne fermement le changement anticonstitutionnel de gouvernement" au Niger, a déclaré son porte-parole mercredi après que des militaires putschistes ont annoncé avoir renversé le président élu, Mohamed Bazoum.
M. Guterres est "profondément troublé" par la détention du président Mohamed Bazoum par des membres de la Garde présidentielle, a déclaré son porte-parole Stéphane Dujarric dans un communiqué. "Le secrétaire général appelle à la cessation immédiate de toutes les actions qui sapent les principes démocratiques au Niger", a ajouté M. Dujarric.
Des militaires putschistes du Niger ont annoncé mercredi soir à la télévision nationale avoir renversé le président démocratiquement élu Mohamed Bazoum, au pouvoir depuis 2021. "Nous, Forces de défense et de sécurité (FDS), réunis au sein du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP), avons décidé de mettre fin au régime que vous connaissez", a déclaré le colonel-major Amadou Abdramane, entouré de neuf autres militaires en tenue. "Cela fait suite à la dégradation continue de la situation sécuritaire, la mauvaise gouvernance économique et sociale", a-t-il ajouté.
"Toutes les institutions issues de la 7e République sont suspendues, les secrétaires généraux des ministères se chargeront de l'expédition des affaires courantes, les Forces de défense et de sécurité gèrent la situation, il est demandé à tous les partenaires extérieurs de ne pas s'ingérer", a en outre précisé la déclaration. Les frontières terrestres et aériennes resteront par ailleurs fermées jusqu'à "la stabilisation de la situation". Un couvre-feu a également été instauré de 22h00 à 05h00 (23h00 à 06h00 heure blege) sur tout le territoire "jusqu'à nouvel ordre".
Après le Mali et le Burkina Faso, le Niger devient le troisième pays du Sahel miné par les attaques de groupes liés à l'État islamique et à Al-Qaïda, à connaître un coup d'État depuis 2020.