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(Belga) Dix votes et toujours pas de "speaker": les républicains s'affairaient en coulisses jeudi pour désigner enfin un président à la Chambre américaine des représentants et mettre un terme à la paralysie générée par la fronde d'une poignée d'élus de l'aile droite du parti.
Favori pour remplacer Nancy Pelosi, le républicain Kevin McCarthy a tendu la main à la vingtaine d'élus trumpistes jouant les trouble-fête, leur offrant des concessions de taille. En vain. Le groupe refusait toujours de rentrer dans le rang à l'issue d'un dixième vote, un scénario inédit en 160 ans. Ce blocage a des répercussions très concrètes: sans président de la Chambre, les élus ne peuvent pas prêter serment ni donc passer de projet de loi. "J'ai l'espoir aujourd'hui que les républicains arrêteront les chamailleries, la médisance et les coups dans le dos, afin que nous puissions travailler au service du peuple américain", a appelé le chef démocrate Hakeem Jeffries. Membres de la frange la plus conservatrice du parti, ces élus trumpistes ne font fondamentalement pas confiance à M. McCarthy et profitent de la très fine majorité républicaine décrochée aux élections de mi-mandat de novembre pour poser leurs conditions. Le républicain, qui ne peut pas être élu sans leur soutien, a notamment accédé à une de leurs requêtes visant à faciliter l'éviction du "speaker". Mais l'opposition à sa candidature semblait se cristalliser. "Nous devons réparer ce système défectueux", a estimé l'élu du Montana Matt Rosendale, exhortant d'autres républicains à se joindre à leur fronde. L'élection du "speaker", le troisième personnage le plus important de la politique américaine après le président et le vice-président, nécessite une majorité de 218 voix. Kevin McCarthy plafonnait pour le moment à 201. (Belga)