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Le "contrat du siècle" entre la RDC et la Chine finalement amendé

La République démocratique du Congo (RDC) et le Groupement des entreprises chinoises (GEC) ont trouvé un accord amendant le contrat minier de 2008 unissant la RDC au consortium chinois. Les deux parties ont convenu d'attribuer 55% des bénéfices à la partie congolaise et 45% à la partie chinoise, a appris l'agence congolaise de presse (ACP, officielle) de sources officielles lundi.

L'ex-président Kabila avait négocié avec les Chinois un contrat sous forme de troc: cobalt et cuivre contre la construction d'infrastructures. Mais ce "contrat du siècle" a finalement été renégocié sous l'impulsion de l'actuel président Félix Tshisekedi.

La première conséquence porte sur le montant global alloué auxdites infrastructures, désormais fixé à 7 milliards USD contre 3 milliards initialement.

Déjà plus de 1,2 milliard de dollars ont été consommés. La suite porte donc sur 5,8 milliards, a indiqué le directeur de cabinet adjoint du président Félix Tshisekedi, André Wameso, lors d'un point de presse. Dans le partage, a-t-il expliqué, l'Etat congolais percevra 32,4% d'un milliard de dollars de bénéfice à produire par la société conjointe Sicomines, fruit de l'union sino-congolaise.

Il faut ajouter aussi plus de 21% que la société d'Etat, la Générale des carrières et des mines (Gécamines) se fera payer par an. Et pour faire le total de 55%, une taxe sur le chiffre d'affaires de 1,5% sera prélevée sur la Sicomines. La partie chinoise s'en sortira avec 45%, a précisé M. Wameso.

Pour 2024, "ce montant ne sera pas de 324 millions USD, ce sera plutôt de 624 millions USD qui seront alloués aux infrastructures", a relevé le ministre congolais des Infrastructures, Alexis Gisaro. Au total pour les infrastructures, "nous sommes passés de 3 milliards d'investissement à 7 milliards, ce qui veut dire qu'on a plus que doublé le montant alloué aux infrastructures", s'est-il réjoui.

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