Dans les rues de Rambervillers (Vosges), environ 600 personnes ont participé ce samedi à une marche en hommage à Rose, a constaté une journaliste de l'AFP. La fillette de cinq ans a été tuée mardi.

C'est un moment qui pouvait arriver à n'importe qui, tous les parents
Devant la maison de la famille, des dizaines de fleurs ont été déposées, ainsi que de grands portraits de la fillette. L'entourage de la petite fille portaient un tee-shirt à son effigie, sa mère était habillée de noir. Le père de Rose a pris la parole à l'issue de l'hommage. "Vous nous donnez encore de la force. C'est dur, on ne trouve pas les mots. C'est un moment qui pouvait arriver à n'importe qui, tous les parents. C'est un moment très dur. Merci pour votre présence, tout le soutien que vous nous apportez, les messages. Ceux qui veulent rester ici, partager encore notre douleur, ils sont les bienvenus. Je vous remercie tous du fond du cœur", a-t-il confié au micro de BFMTV.
L'oncle de Rose s'est également exprimé. "Je les remercie du fond du cœur, à tous et à toutes. Je remercie qu'ils partagent avec nous, et j'espère que la justice fait son travail. J'espère qu'il va prendre la perpétuité et que ça ne se reproduise plus. Toute ma vie je veux la garder dans mon cœur", a-t-il déclaré à BFMTV.
Derrière les membres de la famille élargie de Rose, de nombreux habitants de tous âges ont pris place dans le cortège. La plupart s'étaient parés d'un vêtement ou d'un accessoire rose, conformément à la consigne qui avait circulé.
C'était une petite fille souriante
La procession est d'abord passée, dans le silence, devant l'appartement où Rose avait été retrouvée morte mardi par la police municipale, déshabillée, dans un sac plastique.
"C'était une petite fille que je connaissais très bien, elle vivait dans mon quartier, je la voyais tous les jours", a témoigné auprès de l'AFP Angélique Maronneau, âgée de 47 ans, les larmes aux yeux. "Ça a été très très dur, et ça l'est encore, on est marqué. C'était une petite fille souriante, qui allait vers les gens". "Il y a de la tension, il y a de la colère, on se pose des questions", a-t-elle complété, en référence au parcours du suspect, interpellé mardi soir.

Ce dernier, âgé de 15 ans, avait été placé en centre éducatif fermé pendant 12 mois, soit la durée maximum possible, dans le cadre d'une autre procédure judiciaire où il était mis en examen pour séquestration, viol et agression sexuelle sur mineur. Il était revenu à Rambervillers en février, à l'issue de son placement, et faisait l'objet d'un suivi par la protection judiciaire de la jeunesse.
Des pétales de fleurs ont été dispersés sur le trajet. Certains participants ont scandé le prénom de la victime, ou réclamé "Justice pour Rose". La marche s'est terminée par des applaudissements, devant le domicile de la famille. "Je ne connaissais pas la famille de cette petite fille, mais c'est important d'être ici avec eux, avec tous ceux qui souffrent aujourd'hui", a expliqué Bénédicte Margolt, 62 ans, bénévole à la Croix-Rouge venue d'Epinal, habillée en rose.
Des membres de la famille ont très brièvement pris la parole à l'issue de la marche. "On vous remercie de partager avec nous cette douleur", s'est exprimé un des oncles de Rose.
