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Le roi de Jordanie, Abdallah II, était à Bruxelles ce lundi. Il a discuté avec notre Premier ministre de la situation humanitaire dans la bande de Gaza.
Abdallah II et Alexander De Croo ont rappelé l'importance d'une désescalade de la violence dans la bande de Gaza. Les deux dirigeants plaident pour des pauses humanitaires afin que l'aide nécessaire puisse être envoyée à Gaza. Le Premier ministre a également pointé du doigt le fait que certaines attaques israéliennes sont "disproportionnées". Il a souligné que le gouvernement belge avait immédiatement condamné l'attaque terroriste du Hamas sur le territoire israélien et avait reconnu le droit d'Israël à protéger sa population et à éviter de nouvelles attaques. Toutefois, "si l'on bombarde un camp de réfugiés entier dans l'intention d'éliminer un terroriste, je ne pense pas que ce soit proportionné", a-t-il déclaré, faisant référence au bombardement du camp de réfugiés de Maghazi, dans le centre de la bande de Gaza, attribué à Israël. "Cela va trop loin."
Alexander De Croo a souligné que les conséquences psychologiques de l'assaut du Hamas sur la population israélienne ne pouvaient être sous-estimées. Selon lui, il est "parfaitement logique" de "chercher une solution" au Hamas, "qui représente une menace quotidienne pour la population israélienne, avec Gaza comme base". "La question est de savoir de quelle manière la solution doit être trouvée", a déclaré le Premier ministre. Dans le même temps, d'après M. De Croo, il faut garder à l'esprit la lutte pour l'autodétermination menée par les Palestiniens depuis plusieurs décennies. C'est le dialogue politique qui amènera une solution au conflit, a-t-il ajouté, appelant une nouvelle fois à une trêve des combats et à la libération des otages détenus par le Hamas.
Le libéral a souligné que la Belgique ne prenait pas parti dans le conflit, mais se positionnait pour la fin de la violence. La situation humanitaire à Gaza est "catastrophique" et le bilan des victimes palestiniennes est "tragique", a commenté de son côté la présidente de la Commission, soulignant que le Hamas avait recours aux civils comme "boucliers humains". "C'est horrible et c'est le mal à l'état pur", a-t-elle déclaré. La bande de Gaza ne peut pas être un "sanctuaire pour les terroristes", a encore expliqué Mme von der Leyen, ajoutant que les précédentes guerres entre Israël et le Hamas avait permis à ce dernier de reconstituer ses forces. "Ce ne peut plus être le cas", a-t-elle affirmé.
Plusieurs idées sont en discussion pour empêcher le retour à Gaza du Hamas, considéré comme une organisation terroriste par l'Union européenne, y compris celle préconisant l'envoi d'une "force de paix internationale sous mandat des Nations unies", a relevé Mme von der Leyen. Israël a mené lundi d'intenses bombardements sur la bande de Gaza assiégée, où la guerre a fait près de 10.000 morts, selon le gouvernement du Hamas, au pouvoir dans la bande de Gaza, en presque un mois, tandis que de violents combats au sol font rage malgré les appels pressants à une trêve humanitaire. En Israël, plus de 1.400 personnes ont été tuées, majoritairement des civils tués le 7 octobre lors de l'attaque du Hamas, d'une violence et d'une ampleur inédites depuis la création d'Israël en 1948.