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Le Programme alimentaire mondial (PAM) des Nations unies a annoncé mardi soir dans un communiqué réduire son assistance à 119.000 réfugiés syriens vivant dans des camps en Jordanie, jugeant cette mesure "inévitable" en raison d'une baisse "dangereuse" de financements.
Le PAM est "obligé de réduire par un tiers l'aide financière fournie chaque mois à 119.000 réfugiés dans les camps de Zaatari et d'Azraq". Dès août, ces personnes recevront "21 dollars par mois et par personne", au lieu de 32 dollars, soit 18,7 euros contre précédemment 28,5 euros.
"Les réfugiés syriens qui vivent dans ces deux camps ont des sources de revenus limités avec seulement 30% des adultes travaillant, la majorité dans des emplois saisonniers ou temporaires, tandis que 57% des habitants du camp disent n'avoir que cette aide financière comme revenu", explique le PAM.
Les réfugiés risquent d'avoir recours à des "stratégies délétères pour faire face", comme faire travailler leurs enfants, marier leurs petites filles ou accumuler des dettes, a regretté le représentant du PAM en Jordanie, Alberto Correia Mendes, dans le communiqué.
"Nous sommes profondément inquiets de cette potentielle détérioration de la sécurité alimentaire des familles, mais comme nos financements s'amenuisent, nous avons les mains liées", a-t-il dit.
Bien qu'ayant procédé à des coupes budgétaires, le PAM dit manquer de 41 millions de dollars (près de 36,5 millions d'euros) pour pouvoir boucler son budget 2023.
Environ 650.000 Syriens ont fui en Jordanie depuis le début de la guerre en Syrie en 2011, selon l'ONU. Amman estime, pour sa part, qu'ils sont 1,3 million.