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Après l'abandon de la réforme fiscale, Pierre-Yves Dermagne tape sur le MR: "Il a pris la défense des plus riches"

Pierre-Yves Dermagne, vice-Premier ministre et ministre fédéral de l’Économie et du Travail (PS) était l’invité de Bel RTL matin ce mercredi 19 juillet. Il est venu expliquer au micro d’Antonio Solimando les raisons qui ont poussé le gouvernement à abandonner le projet de réforme fiscale.

Le gouvernement a abandonné son projet de réforme fiscale ce mardi soir. Menées par le PS, les discussions n'ont pas abouti sur un accord.

Le cabinet du Premier ministre, Alexander De Croo a indiqué qu'un accord était en effet impossible à trouver "sans impacter significativement la situation budgétaire".

Invité au micro d'Antonio Solimando, Pierre-Yves Dermagne, ministre fédéral de l’Économie et du Travail (PS) est venu expliquer cet abandon plus en détails dans le Bel RTL matin de ce mercredi 19 juillet. "Le MR n'a pas voulu d'une réforme socialiste 'Robin des Bois'", a étayé le ministre fédéral de l’Économie et du Travail. "Nous voulions, au PS, une réforme 'Robin des Bois', c'est-à-dire prendre aux plus riches pour donner à une grande partie de la population, à des travailleurs, et faire en sorte que leur salaire net à la fin du mois soit plus important qu'aujourd'hui. Et clairement le MR s'y est opposé, il a pris la défense des plus riches, des plus grandes entreprises, des multinationales au détriment des travailleurs de la classe moyenne."


Pierre-Yves Dermagne rappelle avoir travaillé sur une réforme fiscale "ciblée sur les bas et les moyens salaires" pour que des professions tels qu'infirmier, travailleur en titres-services, enseignant puissent "avoir plus dans sa poche à la fin du mois qu'aujourd'hui". Cette réforme aurait pu être financée "par une contribution des plus riches, des très riches, des très grandes entreprises", ce qui ne s'ancre pas dans la ligne politique du MR.

"Inacceptable"


Selon le vice-Premier ministre, un compromis entre cette réforme fiscale et la réforme du marché du travail demandée par le MR n'est pas réalisable car elles demandent des efforts diamétralement opposés. "Quand le MR parle de réforme du travail, c'est réduire les allocations de chômage, et pour nous, financer une réforme fiscale sur le dos des plus faibles et des plus fragiles, c'est inacceptable." 
 

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