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Noah Lyles visera "d'abord les médailles" avant de penser à d'éventuels records dans sa quête pour devenir le cinquième homme à réaliser le doublé sur 100 et 200 mètres lors des Championnats du monde d'athlétisme à Budapest.
À la fin du mois, l'Américain de 26 ans, qui va tenter de glaner un troisième sacre mondial consécutif sur 200 mètres, essayera aussi d'arracher le titre du 100 m à son compatriote Fred Kerley.
"J'ai déjà remporté l'or sur le 200 m et le 4x100 m, donc je veux absolument ajouter une autre médaille d'or à tout cela", a déclaré Lyles lors d'une interview accordée aux agences de presse.
Sur 200 mètres, Lyles pourrait aussi se rapprocher du record du monde. Avec un meilleur temps de 19 sec 31, il est le troisième homme le plus rapide de l'histoire sur la distance, encore loin du record de 19 sec 19 établi par Usain Bolt en 2009.
Mais en Hongrie, l'objectif "c'est d'abord les médailles et ensuite les records", a prévenu Lyles. "J'y vais pour l'or et si quelque chose d'incroyable vient en même temps c'est encore mieux."
Sur la piste, le sprinteur américain devra être à 100% pour se défaire de la menace Erriyon Knighton, titré sur 200 mètres lors des championnats des États-Unis en juillet.
"C'est un enfant qui est entré dans le monde de l'athlétisme très tôt, plus tôt que moi", a déclaré Lyles a propos de son jeune compatriote de 19 ans. "Quand je suis arrivé, j'étais prêt à couper la tête de tout le monde."
"L'année dernière, il a eu un aperçu de ce que c'est que d'être au sommet dans les mois qui précèdent les championnats des États-Unis. On a une cible dans le dos et cela peut être un fardeau très lourd à porter si on n'y est pas préparé", a-t-il ajouté au sujet de celui qui a décroché le bronze sur 200 m aux Mondiaux de Eugene en 2022, après avoir pris l'argent aux championnats nationaux, se classant à deux reprises derrière Lyles.
- Rester le N°1 -
Selon Lyles, son jeune rival a manqué d'expérience l'an dernier: "pour sa deuxième année en tant qu'athlète professionnel, je ne sais pas s'il a été capable de gérer" ce statut parmi les favoris, même s'il avait terminé quatrième de la finale olympique du 200 m à Tokyo en 2021.
Si la menace Erriyon Knighton sera plus grande à Budapest, Lyles n'entend pas perdre son statut de N°1 du 200 mètres au profit de son cadet.
Ce statut "je le tiens depuis très longtemps et je savais que c'est quelque chose que je ne permettrais pas à d'autres de prendre", a-t-il déclaré.
Alors que certains voient déjà une grande rivalité entre Knighton et lui, Lyles rejette cette idée.
"Pourquoi se préoccuper de deux personnes alors qu'il y en a huit qui ont des histoires à raconter ? Les rivalités sont marrantes, mais elles peuvent disparaître en un jour", a-t-il souligné.
En 2023, Lyles n'a plus rien à voir avec l'athlète qui avait admis avoir souffert de dépression en 2020. "Je me sens beaucoup mieux qu'en 2021 et en 2020", a expliqué le sprinteur.