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Olivier Vandecasteele a pu communiquer avec sa famille pour la première fois depuis janvier dernier. Notre journaliste, Emmanuel Dupond, s'est entretenu avec sa sœur, qui a participé à l'appel téléphonique. Son frère est apparu plus soigné, mais ses conditions de détention restent inchangées.
Olivier Vandecasteele, l'humanitaire belge détenu en Iran depuis un peu plus d'un an, a pu s'entretenir brièvement par téléphone lundi avec sa famille ainsi qu'avec un représentant de l'ambassade de Belgique, et ce, pour la première fois depuis le 20 janvier dernier, indique la famille jeudi dans un communiqué. Quand l'appel vidéo a démarré, quelque chose a sauté aux yeux de sa sœur: le prisonnier était rasé de près et portait une chemise. "Ce n'était pas le cas la dernière fois, il y a manifestement une volonté des autorités iraniennes de le rendre plus présentable", explique notre journaliste qui s'est entretenu avec sa sœur.
L'humanitaire belge a confirmé lors de cet entretien d'une vingtaine de minutes, "filmé et en présence de nombreux gardiens", selon ses proches, "que ses conditions de détention n'avaient pas significativement changé". Il est dans une petite cellule depuis plus d'un an, il n'y a pas de table, pas de chaise. Il continue de prendre ses repas assis sur le bord de son lit. Olivier Vandecasteele se trouve en effet toujours à l'isolement complet. Il est apparu "affaibli" et "marqué psychiquement". Il souffre de violents maux de tête depuis le mois de novembre. Il a pu voir un médecin qui lui a prescrit des anxiolytiques la veille de cet échange téléphonique.
L'humanitaire est "révolté par son emprisonnement arbitraire et l'absence complète de perspectives concrètes quant à son retour en Belgique", et ce, en dépit des signaux positifs envoyés par la Belgique dernièrement, poursuit le communiqué. La Cour constitutionnelle a en effet rejeté le 3 mars dernier le recours en annulation contre le traité de transfèrement de personnes condamnées conclu avec l'Iran. Notre journaliste a contacté le Ministère des Affaires étrangères qui a indiqué qu'il y avait des échanges téléphoniques avec le gouvernement. Impossible toutefois d'en savoir plus sur le contenu de ces échanges diplomatiques.
Olivier Vandecasteele, détenu depuis le 24 février 2022 par les autorités iraniennes, a été condamné à 40 ans de prison et 74 coups de fouet pour espionnage au terme d'un simulacre de procès. Sa famille continue son combat, de nouvelles manifestations de soutien devraient avoir lieu dans le courant du mois d'avril.
