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Pékin admet devoir faire plus pour l'emploi et le secteur immobilier

La Chine doit faire plus pour relancer l'emploi et stabiliser son marché immobilier, ont reconnu samedi plusieurs ministres, alors que la deuxième économie mondiale peine à redémarrer depuis les années Covid.

Le géant asiatique fait face à une profonde crise immobilière et un chômage record des jeunes, tandis que le ralentissement mondial affecte la demande en produits chinois.

"La pression globale sur l'emploi n'a pas diminué et il reste des contradictions structurelles à résoudre", a admis samedi Wang Xiaoping, ministre des Ressources humaines et de la Sécurité sociale, lors d'une conférence de presse en marge de la session parlementaire annuelle.

"Une partie des travailleurs est confrontée à des défis et à des problèmes en matière d'emploi, et des efforts supplémentaires doivent être déployés pour stabiliser l'emploi", a-t-elle ajouté.

Mais Pékin est "confiant dans le maintien d'une croissance continue de l'emploi", a assuré la ministre.

Le chômage des jeunes avait atteint à la mi-2023 le taux record de 21,3%, avant que les autorités décident de changer la méthode de calcul de cette statistique. Le nouveau taux révisé, publié en fin d'année, est d'environ 15%.

Les prix des logements sont eux en baisse depuis des mois et plusieurs promoteurs immobiliers, surendettés, luttent pour leur survie.

L'immobilier, qui avait connu deux décennies de croissance fulgurante avec la hausse du niveau de vie de la population, a longtemps représenté au sens large plus du quart du PIB de la Chine.

"La tâche de stabiliser le marché est encore très difficile", a déclaré samedi le ministre du Logement Ni Hong lors de la même conférence de presse.

Evoquant les promoteurs immobiliers "gravement insolvables", il a estimé que "ceux qui ont besoin de faire faillite doivent le faire, et ceux qui ont besoin d'être restructurés doivent l'être".

Pour tenter de relancer l'activité, le pouvoir a multiplié ces derniers mois mesures incitatives et annonces rassurantes, mais les résultats n'ont eu pour le moment que peu d'effets.

Toutefois, Pékin est parvenu à éviter les "risques systémiques" dans le secteur immobilier, a assuré le ministre.

La session parlementaire annuelle, qui se termine lundi, a été l'occasion pour les dirigeants chinois de dévoiler l'objectif de croissance pour 2024, fixé à environ 5%.

Cet objectif est bien loin des rythmes à deux chiffres enregistrés dans les années 1990 et 2000.

Mais "il ne sera pas facile à atteindre", a reconnu le Premier ministre Li Qiang.

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