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Présidentielle américaine 2024: Trump bat sa dernière rivale républicaine, Nikki Haley, à la primaire de Caroline du Sud

Pressé de se projeter dans un duel avec Biden, Donald Trump a infligé samedi une défaite à sa dernière rivale républicaine, Nikki Haley, lors de la primaire de Caroline du Sud.

Le revers est d'autant plus cinglant pour la quinquagénaire, incarnant une aile plus modérée du Parti républicain, qu'il a lieu dans l'Etat dont elle a été gouverneure pendant six ans.

Mais comme lors des quatre autres scrutins précédents, dont le but est de désigner le candidat républicain à la présidentielle de novembre, l'ancien président américain a été sans pitié.

La victoire de Donald Trump a été projetée par les médias américains une poignée de secondes seulement après la fermeture des bureaux de vote.

En dépit de ses ennuis judiciaires, dont certains lui font risquer la prison, le tempétueux septuagénaire est le candidat ultra-favori de la droite, selon tous les sondages.

L'enjeu de cette primaire était clair.

"Si Trump est en mesure de battre l'ancienne gouverneure Nikki Haley dans son Etat d'origine, cela ferait probablement de lui un candidat quasi assuré de l'investiture du Parti républicain", expliquait David Darmofal, politologue à l'Université de Caroline du Sud, à l'AFP.

"Vaincre Joe-la-Crapule"

Donald Trump espère désormais forcer son ex-ambassadrice à l'ONU à jeter l'éponge afin de pouvoir concentrer ses attaques sur le démocrate Joe Biden, qui brigue un second mandat en novembre.

"La primaire se termine ce soir et il est temps de se tourner vers la présidentielle afin que nous puissions vaincre Joe-la-Crapule", a dit dans un communiqué Steven Cheung, le porte-parole de Donald Trump, utilisant l'un des sobriquets préférés du magnat pour le démocrate.

Mais Nikki Haley, 52 ans, s'accroche: elle refuse pour l'instant de quitter la course à l'investiture républicaine.

Le plaidoyer de cette femme, la seule en lice chez les républicains, est simple: "Nous ne survirons pas à quatre ans de plus du chaos de Trump."

Elle les exhorte à choisir à la place "une nouvelle génération de dirigeants conservateurs".

Profitant de nouveaux propos polémiques de son rival, Nikki Haley l'a vivement critiqué samedi. Embourbé dans les ennuis judiciaires, il a suggéré que ses inculpations faisaient de lui un candidat sympathique aux yeux des Afro-Américains.

Il rencontrait un groupe d'Afro-Américains conservateurs en Caroline du Sud vendredi soir quand il a déclaré: "Beaucoup de gens disent que les personnes noires m'aiment bien parce qu'elles ont tellement souffert et été discriminées, et qu'elles me voient comme quelqu'un qui a été discriminé."

"Voilà le chaos qui accompagne Donald Trump, et ce genre de propos offensants va continuer chaque jour jusqu'à l'élection", a affirmé Nikki Haley.

L'équipe de Donald Trump balaie son argumentaire.

"Normalité"

Mais Nikki Haley ne s'avoue pas vaincue. Après samedi, les deux rivaux devraient donc s'affronter mardi dans le Michigan.

Les républicains de l'Idaho, du Missouri, du Dakota du Nord voteront ensuite chacun leur tour, un ballet bien orchestré qui mènera les candidats jusqu'à l'un des plus grands rendez-vous politique de l'année, le Super Tuesday.

Le 5 mars, une quinzaine d'Etats, dont le Texas, la Californie, le Colorado et la Virginie organiseront simultanément leurs scrutins lors d'une grande journée électorale.

Les primaires peuvent en théorie s'étirer jusqu'en juillet. Mais l'équipe Trump prévoit une victoire "le 19 mars" au plus tard.

L'ancien président veut concentrer dès que possible ses ressources dans son match retour avec Joe Biden, président démocrate candidat à sa réélection, avant d'être aspiré par ses tracas judiciaires en série.

Son premier procès pénal débute le 25 mars. 
 

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