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Rassemblement à Londres pour les femmes otages du Hamas

Plusieurs dizaines de personnes se sont rassemblées dimanche à Londres pour alerter sur le sort des femmes toujours otages du Hamas et la question des violences sexuelles.

Selon la maire-adjointe de Jérusalem, Fleur Hassan-Nahoum, entre 17 et 20 femmes et jeunes filles sont encore détenues par le mouvement islamiste palestinien après les attaques sans précédent contre Israël le 7 octobre.

"Nous savons tous que chaque jour qu'elles passent en captivité, leur état empire", a-t-elle déclaré à l'AFP lors du rassemblement.

Fleur Hassan-Nahoum a en outre indiqué avoir rencontré les mères de certaines captives, qui "s'inquiètent" qu'après 18 semaines, elles puissent être enceintes après avoir subi des viols.

"Il faut qu'on les sorte de là", a-t-elle insisté, "la situation est désespérée pour toutes ces femmes et ces filles et en général pour tous" les otages.

Des pancartes "le viol n'est pas la résistance" ont été brandies lors de la manifestation, où certaines participantes portaient des pantalons de jogging tachés de sang à l'entrejambe. Le rassemblement s'est tenu près du siège de la BBC, les organisateurs jugeant insuffisante la couverture médiatique sur la question.

Les attaques du Hamas le 7 octobre ont fait 1.160 morts, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP à partir de données officielles israéliennes.

La riposte d'Israël a fait 27.365 morts, en grande majorité des civils, selon un dernier bilan dimanche du ministère de la Santé du mouvement.

Les témoignages sur des viols et violences sexuelles se sont multipliés depuis les attaques du 7 octobre. Mais le peu de récits de survivantes et l'absence d'expertises médico-légales à cet égard ne permet toutefois pas pour l'heure de dresser un tableau clair des exactions.

Début décembre, l'ambassadeur israélien auprès de l'ONU, Gilad Erdan, a affirmé que "le Hamas a utilisé le viol et la violence sexuelle comme des armes de guerre".

D'autres responsables ont répété que les commandos du mouvement islamiste avaient commis des viols répétés, violents, en réunion, de mutilations génitales, des actes de pédophilie et nécrophilie.

Le Hamas a rejeté ces accusations, les qualifiant d'"allégations sans fondement" destinées selon lui à le "diaboliser".

Récemment, Cochav Elkayam-Lévy, présidente de la Commission civile sur les crimes du Hamas contre les femmes et les enfants, organisation indépendante créée dans le sillage de l'attaque sanglante du 7 octobre, a estimé dans un entretien à l'AFP que le "trop long silence" de l'ONU sur les viols et violences sexuelles avait eu "des effets dévastateurs" et a été vécu comme "une trahison".

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