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Au moins 11 hommes ont été retrouvés morts dimanche dans l'est de la République démocratique du Congo, dans le territoire de Rutshuru à une centaine de km au nord de Goma, selon des sources locales qui accusent les rebelles du M23 de les avoir tués.
"Je suis sur les lieux, devant moi il y a 11 cadavres de civils, certains tués par balles, d'autres à l'arme blanche", a affirmé par téléphone à l'AFP un habitant de la localité de Bukombo. "Il n'y a pas de combattants parmi eux", a-t-il affirmé.
D'autres sources dans le groupement (entité administrative) de Bukombo, interrogées sous couvert d'anonymat pour leur sécurité, ont confirmé ce bilan de 11 morts, retrouvés après le retrait du secteur des rebelles du M23. Un responsable de la société civile a évoqué 12 victimes.
"Le M23 s'est battu hier contre des groupes d'autodéfense", a expliqué cette dernière source. Les rebelles sont partis "avec des gens qu'ils ont obligés à transporter leurs bagages. Arrivés à Bukombo-centre, ils les ont tués", a affirmé ce responsable.
Sollicités, des porte-parole du M23 n'avaient pas donné suite dimanche après-midi.
Rébellion majoritairement tutsi, soutenue par le Rwanda selon diverses sources dont des experts de l'ONU, le M23 ("Mouvement du 23 mars") s'est emparé depuis l'année dernière de vastes pans de territoire au nord de Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu.
Une trêve fragile s'observe dans les combats entre le M23 et les forces régulières congolaises depuis le déploiement de soldats d'une force régionale de la Communauté d'Afrique de l'Est (EAC) il y a quelques mois dans la région. Mais des affrontements sporadiques opposent les rebelles à des groupes armés se présentant comme patriotes.