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Vingt-sept civils ont été tués samedi lors d'une attaque de plusieurs localités du nord-est de la République démocratique du Congo (RDC) par de présumés membres d'un groupe armé, a rapporté lundi la radio onusienne Okapi, citant des sources locales.
Un précédent bilan de cette attaque, qui a visé samedi matin cinq villages du territoire de Mahagi. dans la province de l'Ituri, était de quinze morts.
Onze nouveaux corps ont été retrouvés dimanche dans les localités de Djupalangu-Kapele, Rara, Kulahaye, Aliana et Akusi, a indiqué n enseignant joint dans la zone par Radio Okapi, parrainée par l'ONU.
Les dépouilles ont été récupérées par des habitants après le retrait des assaillants, qui ont également incendié plusieurs maisons et emporté des biens de la population.
Deux autres victimes grièvement blessées ont également succombé à leurs blessures après être acheminées dans un établissement hospitalier, a ajouté la radio.
L'attaque a été attribuée à la milice Codeco (Coopérative pour le développement du Congo), qui affirme protéger la tribu Lendu face à la tribu Hema.
L'Ituri est depuis des décennies en proie à de forts antagonismes entre ethnies locales.
Entre 1999 et 2003, un conflit communautaire y avait fait des dizaines de milliers de morts. Des membres des communautés Lendu et Hema s'étaient entretués par milices interposées jusqu'à l'intervention en 2003 de la force européenne Artémis, sous commandement français.
Après quelques années d'accalmie, les violences y sont réapparues en 2017, imputées au groupe armé Codeco, qui prétend défendre les intérêts des Lendu. Ce groupe est aujourd'hui scindé en plusieurs factions rivales.