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Le controversé influenceur britannique Andrew Tate, entendu par les enquêteurs roumains dans le cadre d'une affaire de proxénétisme, a réaffirmé mercredi son innocence, jugeant que le parquet ne détenait "aucune preuve" à son encontre.
"La matrice (le système) essaie de me piéger, mais Dieu connaît la vérité. Il n'y a pas de preuve dans mon dossier car je n'ai rien fait de mal", a déclaré à la presse l'ancien kickboxeur de 36 ans.
Il s'exprimait à la sortie d'une audition de plusieurs heures à Bucarest par les magistrats chargés de la lutte contre le crime organisé (DIICOT).
A son côté, son frère Tristan, 34 ans, a également clamé son innocence. "Ils n'ont rien contre moi", a-t-il lancé.
Arrêtés fin décembre, les deux hommes sont accusés de "constitution d'un groupe criminel organisé, de trafic d'êtres humains et de viol".
Le tribunal a prolongé la semaine dernière leur détention jusqu'au 27 février, une décision dont ils ont fait appel. Ils peuvent rester derrière les barreaux pour une durée maximale de 180 jours dans l'attente d'une éventuelle inculpation.
Leur avocat, Eugen Vidineac, a souligné qu'ils voulaient "que la vérité éclate vite". "Ils ont fourni des déclarations détaillées, ils ont collaboré" et ont "confiance".
Andrew Tate avait dénoncé la veille sur Twitter, où il compte 4,8 millions d'abonnés, "une opération politique conçue pour saper son influence", un "emprisonnement injuste" pour le faire taire. Il avait également déploré ses conditions de détention. "Cafards, poux et punaises de lit sont mes seuls amis la nuit", a-t-il écrit.
Deux Roumaines, une ex-fonctionnaire de police ainsi que la petite amie d'Andrew Tate, avaient également été interpellées le 29 décembre lors d'une vaste opération menée après plusieurs mois d'enquête.
Le réseau présumé, qui opérait depuis 2019, aurait recruté "plusieurs victimes dont des mineures" à des fins d'exploitation sexuelle", selon le parquet. Elles étaient dupées par les deux hommes qui simulaient des sentiments à leurs égards, avant d'être forcées à la prostitution et à la production de films pornographiques, affirment les procureurs.
L'influenceur aux thèses masculinistes, qui possède aussi un passeport américain, a été suspendu de plusieurs réseaux sociaux pour des propos misogynes. Son compte Twitter a été récemment rétabli. Il monnaie ses conseils aux hommes pour les aider à devenir riches via "l'université Hustler", un site internet de coaching qui revendique plus de 160.000 clients.