Accueil Actu Monde International

Signé Giltay: une semaine après l'attentat de Moscou, la Russie persiste et signe concernant les auteurs

Une semaine après l'attentat qui a fait 143 morts près de Moscou, la Russie persiste et signe. Alors que les terroristes islamistes ont revendiqué l'attaque à plusieurs reprises, les Russes ont affirmé hier avoir la preuve que les auteurs entretenaient des liens avec des nationalistes ukrainiens. Des accusations qualifiées par Washington de propagande absurde.

C'est le Comité d'enquête, l'organe chargé des principales investigations criminelles en Russie, qui a affirmé posséder de nouveaux éléments prouvant une piste ukrainienne. Le travail avec les terroristes détenus. L'examen des dispositifs techniques saisis sur eux et l'analyse des informations sur les transactions financières ont permis d'obtenir des preuves de leurs liens avec les nationalistes ukrainiens. Ils ont également affirmé sur la messagerie Telegram que les assaillants avaient reçu d'importantes sommes d'argent et des crypto monnaies en provenance d'Ukraine.

En clair, ils accusent Kiev d'avoir financé l'attentat. Le problème, c'est qu'ils n'apportent aucune preuve, aucun document, aucun élément concret pour soutenir leur thèse. Ils disent avoir arrêté un nouveau suspect qui s'ajoute aux onze personnes interpellées la semaine dernière, dont les quatre assaillants présumés. Actuellement, huit ont été inculpés et placés en détention provisoire. On peut imaginer les moyens contraignants utilisés pour leur faire avouer leur collusion présumée avec l'Ukraine.

Or, tous les spécialistes de l'islamisme radical sont d'accord pour affirmer que les multiples revendications exprimées par la branche afghane du prétendu État islamique sont crédibles. Ils ont utilisé des canaux qu'on pourrait qualifier d'officiels qui accréditent leur responsabilité dans l'attentat. La Russie est une cible pour les islamistes, au moins pour trois raisons. Elle se prétend le dernier défenseur des valeurs occidentales et historiquement des chrétiens d'Orient, principalement orthodoxes.

Elle soutient par les armes le régime de Bachar el-Assad en Syrie et elle a mené une guerre très dure contre les musulmans tchétchènes. Aucun lien apparent avec l'actuelle guerre contre l'Ukraine, c'est un autre conflit. C'est pourquoi la Maison Blanche a qualifié cette accusation de propagande absurde, affirmant que l’EI était bien le seul responsable de l'attentat. Mais voilà, le reconnaître, pour Vladimir Poutine, ce serait un aveu de faiblesse, la preuve que la Russie est vulnérable et incapable de mener une guerre sur deux fronts, l'un en Ukraine et l'autre contre le terrorisme.

D'où ce narratif anti ukrainien qui relie artificiellement les deux histoires. Ne nous y trompons pas, ce discours n'est pas destiné à l'opinion publique internationale, mais au peuple russe et à ses alliés. Le pouvoir ukrainien est la cause de tous leurs maux. Autrefois, l'Iran qualifiait les États-Unis de grand Satan. Eh bien, pour Poutine, l'Ukraine, c'est le petit Satan.

À lire aussi

Sélectionné pour vous

Commentaires

1 commentaire

Connectez-vous à votre compte RTL pour interagir.

S'identifier S'inscrire
  • Ce mec ne se remet jamais en question. Il accuse toujours les autres. Un grand parano dangereux pour le monde.

    christian Vanhoof
     Répondre