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La Cour suprême suédoise a bloqué jeudi deux extraditions réclamées par la Turquie, des demandes qu'Ankara a lié à son soutien à l'entrée de la Suède dans l'Otan.
La décision de la haute cour tombe seulement trois jours après que le président turc Recep Tayyip Erdogan a annoncé son accord pour que le Parlement turc ratifie l'adhésion suédoise.
La Turquie réclame ces deux extraditions pour "participation à une organisation terroriste", au motif que les deux personnes appartiennent au mouvement d'opposition guléniste, jugé responsable par Ankara d'une tentative de coup d'Etat en 2016.
La demande turque souligne que les deux personnes, qui ont le statut de réfugié en Suède, ont installé une application utilisée par les membres du mouvement, qui doit son nom au prédicateur Fethullah Gülen, bête noire de M. Erdogan.
Selon la décision de la Cour suprême suédoise, ce téléchargement ne peut à lui seul marquer une participation à l'organisation qui soit condamnable en vertu de la législation antiterroriste suédoise.
Les deux personnes "risquent d'être persécutées" si elles étaient extradées, estime aussi la cour.
La décision finale d'extradition revient au gouvernement en Suède mais celui-ci doit obligatoirement suivre les décisions de la Cour suprême quand celle-ci s'y oppose.
Ce jugement est suspectible de provoquer l'irritation d'Ankara, après de nombreuses tensions autour du processus d'adhésion de la Suède à l'Otan.