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L'ancien président des Etats-Unis Donald Trump, qui espère reconquérir la Maison Blanche en 2024, a été jugé responsable par le jury d'un tribunal civil de New York de l'"agression sexuelle" en 1996 de l'ancienne journaliste E. Jean Carroll, à qui il devra verser 5 millions de dommages-intérêts.
Donald Trump espère reconquérir la Maison Blanche en 2024. On a demandé à Serge Jaumain, professeur d'histoire contemporaine à l'Université Libre de Bruxelles si cette décision de justice pourrait entraver sa candidature.
"Pour n’importe quel autre candidat, la réponse serait immédiatement oui, c’est un motif d’exclusion, dans la mesure où on imagine mal un candidat aux élections pour devenir président de la plus grande puissance du monde qui est un agresseur sexuel reconnu, suite à un jugement", entame Serge Jaumain.
Mais, "la particularité c’est qu’on a affaire à Donald Trump et on sait qu’il a déjà accumulé un nombre considérable de plaintes. Ici, c’est la première fois qu’il y a une condamnation claire sur ce sujet. A priori, on peut penser que son électorat traditionnel ne sera pas effrayé mais ça commence tout de même à faire beaucoup. Et donc, il n’est pas impossible qu’au sein du parti républicain, un certain nombre de personnes commencent à s’inquiéter fortement de la possibilité de ne pas avoir un candidat républicain capable de remporter les prochaines élections présidentielles, qui sont tout de même dans 18 mois", conclut le spécialiste des Etats-Unis.
