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Le tireur qui avait fait cinq morts en ouvrant le feu dans un club LGBT+ du Colorado fin novembre a été inculpé mardi de 305 chefs d'accusation, dont plusieurs pour meurtre.
Anderson Lee Aldrich, 22 ans, est en détention depuis la tuerie, où au moins 18 personnes ont également été blessées.
Le suspect, qui selon ses avocats commis d'office s'identifie comme non-binaire, a comparu devant le tribunal mardi pour être informé de la longue liste des chefs d'accusation le visant. Parmi ceux-ci figurent dix chefs d'accusation de meurtre -- deux pour chaque victime. Ils sont passibles d'une peine maximale de prison à vie sans possibilité de libération conditionnelle.
Anderson Lee Aldrich, qui n'a pas pris la parole lors de la comparution mardi, doit également répondre de chefs d'accusation pour tentative de meurtre, pour des crimes motivés par la haine et pour des agressions.
Le procureur Michael Allen a déclaré à la presse que le nombre impressionnant de chefs d'accusation porté montre à quel point les autorités prennent au sérieux cette attaque. "Il est évident que lorsque vous déposez 305 chefs d'accusation dans une affaire, cela témoigne à notre communauté que nous prenons cette situation le plus sérieusement possible", a-t-il affirmé.
Menotté, le suspect, barbu et corpulent, portait des vêtements de prison et semblait s'être remis des blessures subies lorsque des clients du Club Q l'avaient maîtrisé, mettant fin au carnage.
Richard Fierro, qui se trouvait dans le club, a raconté au New York Times avoir attrapé le tireur alors qu'il se dirigeait vers la terrasse, où des clients s'étaient réfugiés. Une fois le suspect au sol, cet ancien militaire avait pris son arme et l'avait frappé à la tête.
Matthew Haynes, l'un des propriétaires du Club Q, a déclaré que les chefs d'accusations émis pour crimes motivés par la haine prouvent bien qu'il s'agissait d'une attaque ciblée. "La tragédie du Club Q montre que les mots comptent et qu'ils ont des conséquences dans le monde réel", a-t-il condamné, selon le journal Denver Post.
"Nous continuons à appeler ceux qui propagent des discours haineux et encouragent la violence contre la communauté LGBTQ, à mettre fin à ce comportement immédiatement avant que d'autres personnes ne soient blessées."
Des détails ont depuis émergé sur la vie chaotique du suspect, dont les parents étaient toxicomanes et qui a connu une enfance marquée par l'instabilité.
Une audience préliminaire de deux jours a été fixée au 22 février.
Un procès devant un jury au complet pourrait ne pas avoir lieu avant 2024, selon le procureur.