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Ukraine, Gaza : le pape rejette la notion de "dommages collatéraux" chez les civils

Le pape François a dénoncé lundi les "crimes de guerre" perpétrés contre les civils dans les conflits, notamment dans la bande de Gaza et en Ukraine, rejetant la notion de "dommages collatéraux".

"Dans un contexte où le discernement entre objectifs militaires et civils semble ne plus être observé, il n'y a pas de conflit qui ne finisse en quelque sorte par frapper aveuglément la population civile. Les événements en Ukraine et à Gaza en sont la preuve évidente", a déclaré le pape argentin à l'occasion de ses traditionnels voeux du début d'année au corps diplomatique.

"Nous ne devons pas oublier que les violations graves du droit international humanitaire sont des crimes de guerre", a souligné François, appelant à "un engagement accru de la communauté internationale en faveur de la protection et de la mise en œuvre du droit humanitaire".

"Peut-être nous ne réalisons pas que les victimes civiles ne sont pas des +dommages collatéraux+. Ce sont des hommes et des femmes avec des noms et prénoms qui perdent la vie", a relevé le pape.

"Ce sont des enfants qui restent orphelins et privés d’avenir. Ce sont des personnes qui souffrent de la faim, de la soif et du froid ou qui restent mutilées à cause de la puissance des engins modernes", a-t-il poursuivi.

Dénonçant à nouveau l'attaque du 7 octobre commise par le Hamas en Israël qui a fait environ 1.140 morts, en majorité des civils, selon un comptage de l'AFP à partir du bilan israélien, François a de nouveau condamné "toutes les formes de terrorisme et d’extrémisme" et demandé "la libération immédiate de tous les otages à Gaza".

Jorge Bergoglio a dit que la "forte réponse militaire" d'Israël avait "provoqué une crise humanitaire d'une gravité exceptionnelle et des souffrances inconcevables".

Le bilan des frappes israéliennes dans la bande de Gaza dépasse désormais les 22.800 morts, selon le gouvernement du Hamas.

Evoquant le réchauffement climatique, les questions de bioéthique mais aussi la persécution des chrétiens dans le monde, le pape s'est livré pendant 45 minutes à un tour d'horizon des enjeux internationaux.

Il a en outre fait état de sa "préoccupation" face à l'augmentation (du nombre) des actes antisémites survenus ces derniers mois".

Le Saint-Siège entretient des relations diplomatiques avec 184 Etats, dont 89 ont une représentation officielle à Rome, ainsi qu'avec l'Union européenne et l'Ordre souverain de Malte.

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