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Une école de l'ONU et des ambulances touchées à Gaza, la Turquie "fait une croix" sur Netanyahou: voici où en est la guerre au Proche-Orient

La guerre entre Israël et le Hamas, entrée dans son 29e jour samedi, a été déclenchée par l'attaque sanglante du mouvement islamiste palestinien le 7 octobre sur le sol israélien depuis la bande de Gaza qu'il contrôle. En représailles, Israël a déclaré une guerre pour "anéantir " le Hamas, pilonnant sans relâche la bande de Gaza, territoire assiégé où s'entassent 2,4 millions de Palestiniens. L'armée israélienne y conduit également des opérations terrestres de plus en plus profondes.

Voici les derniers développements.

Blinken attendu ensuite en Turquie

Amman, capitale de la Jordanie, abrite samedi une réunion des ministres des Affaires étrangères de Jordanie, d'Egypte, d'Arabie saoudite, des Emirats arabes unis et du Qatar, aux côtés du secrétaire d'Etat américain Antony Blinken et d'un représentant de l'Autorité palestinienne.

M. Blinken, arrivé la veille dans la capitale jordanienne après une visite à Tel-Aviv, se rendra aussi en Turquie dimanche et lundi. Le département d'Etat n'a pas confirmé une rencontre entre M. Blinken et le président turc (qui a affirmé samedi rompre tout contact avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu) même si celle-ci parait probable, selon son entourage.

La Turquie rappelle son ambassadeur en Israël et dénonce Netanyahou

Le président turc Recep Tayyip Erdogan a affirmé samedi qu'il rompait tout contact avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou, et Ankara a annoncé rappeler son ambassadeur, en raison des actions perpétrées par Israël dans la bande de Gaza. "Netanyahu n'est plus quelqu'un avec qui nous pouvons parler. Nous avons fait une croix sur lui", a déclaré M. Erdogan, selon des propos rapportés par les médias turcs.

Peu après, la Turquie annonçait le rappel de son ambassadeur en Israël pour consultations, en raison du refus d'Israël d'accepter un cessez-le-feu à Gaza. L'ambassadeur Sakir Ozkan Torunlar a été rappelé compte tenu "de la tragédie humanitaire en cours à Gaza causée par les attaques incessantes d'Israël contre des civils et le refus d'Israël (d'accepter) un cessez-le-feu", a indiqué le ministère turc des Affaires étrangères.

Pas de trêve

A Tel-Aviv, M. Blinken avait discuté de la possibilité de "pauses humanitaires" avec M. Netanyahu, qui a dit refuser "une trêve temporaire" avec le Hamas "sans la libération" des plus de 240 otages enlevés lors de l'attaque du mouvement palestinien et retenus à Gaza. Jusqu'à un million de déplacés du nord vers le sud de Gaza.

"Nous pensons qu'entre 800.000 et peut-être un million de personnes" qui se trouvaient dans le nord de la bande de Gaza "se sont déplacées vers le sud", a déclaré samedi l'émissaire américain pour l'aide à Gaza David Satterfield.

Il a également estimé que 350.000 à 400.000 autres se trouvaient encore dans le nord du territoire, où les combats sont les plus violents.

Israël "intensifie" son offensive

L'armée israélienne a "intensifié" son offensive terrestre à Gaza et tué 10 commandants de bataillons du Hamas ayant joué un rôle clé dans la préparation de l'attaque du 7 octobre, a déclaré vendredi soir un porte-parole de l'armée.

Samedi, elle a aussi annoncé avoir lancé des raids aériens contre des cibles du Hezbollah après des attaques du mouvement libanais, marquant une escalade de la tension à la frontière nord d'Israël.

Deux écoles bombardées

Samedi, le Hamas annonce que 15 personnes ont été tuées dans un bombardement israélien d'une école de l'ONU accueillant des milliers de déplacés, dans un camp de réfugiés du nord de la bande de Gaza. 

"J'étais ici quand trois bombardements ont eu lieu. J'ai porté un corps de mes propres mains! Et j'ai porté un autre corps décapité de mes propres mains!", a lancé un enfant devant un journaliste qui s'est rendu sur place. "Depuis quand est-il devenu normal de bombarder les camps? C'est tellement injuste. Vous marchez dans la rue, vous êtes bombardé. Et pendant que vous transportez le corps pour l’enterrer, ils nous bombardent! Où est l’ONU dans tout cela?", réagit un homme.

La veille, une frappe sur une école transformée en abri de fortune pour les personnes déplacées dans le nord de la bande de Gaza avait déjà fait 20 morts, selon la même source.

Guterres "horrifié" 

Plus tôt vendredi, le gouvernement du Hamas avait annoncé qu'une frappe israélienne avait visé un convoi d'ambulances à l'entrée du plus grand hôpital de Gaza, faisant 15 morts. Les autorités israéliennes ont confirmé avoir ciblé une ambulance utilisée par "une cellule terroriste du Hamas". Ce dernier a démenti.

Le chef de l'ONU Antonio Guterres s'est dit "horrifié" par les "images des corps éparpillés".

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Bilans

Selon le dernier bilan du Hamas samedi, 9.488 personnes, essentiellement des civils, ont été tuées dans la bande de Gaza depuis le 7 octobre, dans les bombardements de représailles d'Israël, qui veut éradiquer le mouvement palestinien.

Côté israélien, plus de 1.400 personnes ont été tuées, en majorité des civils le jour de l'attaque du Hamas, d'après les autorités.

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Commentaires

3 commentaires

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  • Ne dites pas que l'attitude d'Israël est légitime. Le gouvernement actuel du pays ne respecte pas les lois internationales, c'est donc un état voyou.

    José PIERARD
     Répondre
  • Ce qui se passe à Gaza rappelle le ghetto de Varsovie ... Les victimes devenues bourreaux !

    Jean Lucet
     Répondre
  • Bravo à nos cher Dirigeants occidentaux d'avoir appuyé un tel génocide, j'espère qu'ils devront répondre de crimes de guerre avec le premier ministre d' Israel

    Utu Ubba
     Répondre