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Une offensive généralisée israélienne à Rafah "sonnerait le glas" des programmes d'aide humanitaire à Gaza, où l'assistance à une population en grande détresse reste "totalement insuffisante", a alerté lundi le chef de l'ONU.
L'offensive à grande échelle annoncée par les autorités israéliennes sur la ville, "ne serait pas seulement terrifiante pour plus d'un million de civils palestiniens qui s'y abritent; elle sonnerait également le glas de nos programmes d'aide", a prévenu Antonio Guterres, à l'ouverture de la 55e session du conseil des droits de l'homme à Genève.
"Je réitère mon appel à un cessez-le-feu humanitaire et à la libération immédiate et inconditionnelle de tous les otages", a-t-il insisté.
M. Guterres a déploré que malgré ses appels urgents au Conseil de sécurité de l'ONU pour qu'il prenne toutes les mesures nécessaires pour "mettre fin à l'effusion de sang à Gaza et empêcher une escalade", celui-ci n'a pas agi.
En tant que l'un des cinq membres permanents du Conseil de 15 membres, les États-Unis - le principal allié d'Israël - disposent d'un veto qu'ils ont utilisé à pour bloquer tout appel à un cessez-le-feu immédiat à Gaza.
M. Guterres a mis en garde contre les conséquences de l'inaction du Conseil de sécurité sur Gaza, comme son échec, en raison du veto russe, à agir sur la guerre en Ukraine.
Cette inaction "a gravement - peut-être fatalement - porté atteinte à son autorité", a-t-il averti.
"Le Conseil a besoin d'une réforme sérieuse de sa composition et de ses méthodes de travail".