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Une plante robot pour décrypter la COP15 sur la biodiversité

Perdus dans les méandres de la diplomatie environnementale? Econario peut vous sauver.

Haute de plus de cinq mètres, cette plante robotique, créée par une scientifique et un artiste, se fane ou s'épanouit en fonction des annonces des pays faits à la COP15 sur la biodiversité à Montréal.

Comme un symbole aussi de la complexité des négociations... Les pays du monde entier tentent de se mettre d'accord sur pas moins d'une vingtaine d'objectifs pour "faire un pacte de paix avec la nature". En clair, il s'agit d'enrayer la chute de la biodiversité mondiale tant qu'il est encore temps.

"Econario est le thermomètre de la COP15 et il montrera ce qui se passe si les négociations se passent bien: il grandira, ou si elles se passent mal: il diminuera", explique à l'AFP l'artiste néerlandais Thijs Biersteker, à l'origine de l'œuvre.

Au fur et à mesure de l'avancée des discussions est saisi le nombre de pays qui soutiennent l'objectif phare de cette COP15: protéger 30% des terres et des océans d'ici à 2030.

"En tant qu'analyste de données, j'adore les graphiques et les cartes, mais cela ne permet pas vraiment aux gens de comprendre la crise que nous traversons actuellement", détaille Adriana De Palma, du Musée d'histoire naturelle de Londres.

"Nous pouvons prévoir ce que ces annonces signifient pour la biodiversité dans 20, 50 ou 100 ans", ajoute-t-elle, disant espérer que cela permette aux gens de réaliser l'impact des "choix individuels, comme ceux des entreprises ou des gouvernements".

La chercheuse est en pourparlers avec des musées nord-américains pour leur prêter l'œuvre d'art après le sommet de l'ONU, avant qu'elle ne retourne en Europe.

Les promesses de financement faites depuis le début de la COP15 ont permis d'augmenter légèrement la taille de la plante robot. Tout est calculé à partir de l'indice d'intégrité de la biodiversité (IIB), mis en place par le Musée d'histoire naturelle de Londres.

L'indicateur mesure le pourcentage de la biodiversité naturelle d'une région qui persiste. Il combine des données sur les écosystèmes et les populations d'espèces avec des données sur les pressions d'origine humaine, comme l'utilisation des sols.

Pour l'instant, Econario alterne les scénarios pessimiste et optimiste. Il reste jusqu'à lundi aux pays du monde entier pour permettre à la plante de s'épanouir.

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