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Wall Street en hausse, digérant la Fed

La Bourse de New York évolue en hausse jeudi, sur la voie d'un rebond après la chute de la veille et digérant la réunion de la banque centrale américaine (Fed).

L'indice Dow Jones gagnait 0,80%, le Nasdaq, à dominante technologique, 1,75% et l'indice S&P 500 1,11% vers 14H30 GMT.

La veille, après l'annonce d'une nouvelle hausse des taux d'un quart de point de pourcentage, l'indice Dow Jones avait terminé en baisse de 1,63% à 32.030,11 points, le Nasdaq avait lâché 1,60% à 11.669,96 points et le S&P 500 s'était replié de 1,65% à 3.936,97 points.

La Fed a relevé les taux d'intérêt d'un quart de point de pourcentage seulement et, surtout, a signalé qu'elle n'envisageait plus qu'une seule autre hausse de cet ordre à court terme, ce qui semblait rasséréner les marchés jeudi.

La réaction de Wall Street avait dans un premier temps été ambivalente car le patron de la Fed Jerome Powell a souligné que la récente crise bancaire avait durci les conditions financières et agi comme une autre hausse des taux, voire davantage.

"Un tel durcissement des conditions financières va dans le même sens qu'un resserrement des taux. Vous pouvez y voir l'équivalent d'une hausse des taux ou peut-être plus que cela", a dit M. Powell lors de sa conférence de presse.

Après la Réserve fédérale, la Banque nationale suisse a annoncé une hausse de taux de 50 points de base à 1,50%, comme prévu, et a affirmé que la crise bancaire du pays était terminée. La Banque d'Angleterre (BoE) a aussi remonté jeudi son taux directeur pour la 11e fois consécutive (+0,25 point à 4,25%).

Les investisseurs avaient aussi été déçus mercredi par des propos de la secrétaire au Trésor, Janet Yellen.

Devant le Sénat américain, Mme Yellen a affirmé qu'il n'était pas envisagé d'augmenter largement la couverture des dépôts bancaires, actuellement limitée à 250.000 dollars, comme cela a été fait lorsque deux banques régionales, dont Silicon Valley Bank, ont fait faillite.

Jeudi, un indicateur d'emplois a redonné de la bonne humeur au marché avec des dépôts de demandes hebdomadaires d'allocations chômage qui restent bien en dessous des 200.000, à 191.000, contrairement aux attentes.

Cela montre que le marché de l'emploi demeure dynamique malgré les annonces de licenciements dans le secteur de la technologie.

Du côté du marché immobilier, les ventes de maisons neuves ont légèrement progressé en février à 640.000 en rythme annuel. Elles restent toutefois en chute de 19% sur un an.

A la cote, neuf secteurs sur les onze du S&P 500 étaient nettement dans le vert, conduits par la communication (+1,95%) et les technologies de l'information (+1,75%).

Ainsi les grands noms de la tech, comme Meta, Google, Microsoft avançaient de 2% à 3%.

Le groupe de Jack Dorsey, Block (autrefois Square) chutait de 17,34%, attaqué par le fonds d'investissement Hindenburg Research. Dans un document publié jeudi, Hindenburg soutient que Block a "trompé les investisseurs en publiant des données surévaluées" concernant le nombre de ses utilisateurs.

Co-fondée en 2009 par le co-créateur et ancien patron de Twitter Jack Dorsey, Block, qui possède notamment l'application Cash App, est dédiée aux transactions financières, allant du paiement chez les commerçants aux versements entre particuliers.

La plateforme d'échanges de cryptomonnaires Coinbase dégringolait de presque 16% alors qu'elle est menacée de poursuites par le gendarme de la Bourse, la SEC, pour violation de la loi sur les valeurs mobilières.

Sur le marché obligataire, les rendements sur les bons du Trésor à dix ans se tendaient très légèrement à 3,46% contre 3,43% mercredi.

  1. Nasdaq

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