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Un nouvel accord commercial a été conclu entre l'Union européenne et le Mexique. Le traité prévoit notamment d'exempter de droits de douane la quasi-totalité des échanges de biens entre l'UE et le Mexique ou de leur appliquer des taux réduits. C'est le cas de la viande bovine, pour laquelle la Commission a accepté des contingents d'importation de 20.000 tonnes par an, la moitié en pièces nobles, l'autre moitié en abats.
Pour le député européen Benoît Lutgen, il ne faut pas ratifier cet accord. "J'ai mis au moins deux exigences par rapport à ces traités: qu'il y ait une analyse sur l'impact du CO2 mais ce n'est jamais réalisé. On signe des traités sans connaître l'impact du C02, ça n'a aucun sens. Et deuxièmement, on stocke du bœuf et en même temps on va accepter dans importer davantage, ça n'a aucun sens", indique le député.
La FUGEA, syndicat pour une agriculture durable en Wallonie, avait dénoncé cet accord de libre-échange. "En pleine crise sanitaire, alors que de nombreuses voix s'élèvent pour 'relocaliser' notre activité, la Commission confirme donc sa position: le libre-échange à tout prix", s'étonne dans un communiqué Philippe Duvivier, le président de la Fédération unie de Groupements d'Éleveurs et d'Agriculteurs (FUGEA).
Cette décision est à ses yeux inacceptable vu les quantités d'importations de viande bovine déjà favorisées via les accords avec le Canada (CETA) et le Mercosur (Brésil, Argentine, Paraguay, Uruguay). A noter que ce dernier accord n'a pas encore reçu le feu vert des États membres, plusieurs pays dont la Belgique ayant marqué leur opposition. La FUGEA accuse ce type d'accord de faire subir aux éleveurs wallons une concurrence déloyale de la part d'éleveurs qui ne seraient pas soumis à des normes suffisamment élevées de production, entraînant une pression à la baisse sur des prix "déjà trop bas".