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Pénurie de lieux de camps pour les scouts: "On est déjà plus ou moins à 50% de réservations pour juillet 2023"

Les mouvements de jeunesses francophones font face à une pénurie des lieux de camps depuis plusieurs années. D’ici 2023, on estime qu’il manquera entre 400 et 600 lieux de camps dans la fédération Wallonie-Bruxelles. Et avec la réforme des rythmes scolaires, les choses n’iront pas en s’améliorant dans les prochaines années… La pression risque de s’accentuer sur les lieux de camps déjà existants.

Les mouvements de jeunesses francophones font face à une pénurie de lieux de camps depuis quelques années déjà. Selon les Fédérations de scoutisme, il faudra créer – d’ici l’année prochaine – entre 400 et 600 nouveaux endroits de camps. Cette estimation est liée à l'augmentation des membres et à l'impact de la crise sanitaire sur les propriétaires des lieux, comme des prairies ou des gîtes.

Pour être sûr de trouver un lieu de camps de qualité à prix raisonnable, certains mouvements de jeunesse s’y prennent trois ans à l’avance. François Drouget est responsable d’un lieu d’accueil pour les scouts. Il nous confie que son agenda pour 2022 est bien rempli et pour 2023, les réservations ont déjà commencé : "On est plus ou moins à 50% de réservations pour juillet 2023", dit-il.

La situation empire

Alors que la pénurie est déjà très importante, les choses n’iront pas en s’améliorant… Avec la réforme des rythmes scolaires prévue en 2023, les périodes de camps vont en effet se contracter. "En 2023, les vacances scolaires commenceront le 7 juillet, ce qui va amputer d’une semaine la période pendant laquelle il est possible de réaliser des camps", note Gilles Beckers, porte-parole Fédération des Scouts. "La problématique qu’on va voir arriver, poursuit-il. "C’est un effet d’entonnoir avec une réduction de la période pendant laquelle il est possible d’organiser des camps, mais avec toujours le même nombre de camps voire plus qui doivent s’organiser à cette période-là."

La pression sera plus importante sur les endroits de camps déjà existants, alors qu’on observe déjà une tendance à la hausse au niveau des prix, qui pourrait encore s’accentuer. "Notre crainte est évidemment que cette tendance continue dans ce sens-là en rendant dès lors moins accessible financièrement nos activités, ce qui est vraiment contraire à ce qu’on essaye de prôner puisqu’on a vraiment envie que ces camps puissent être des loisirs de qualité et financièrement abordables", regrette le porte-parole de la Fédération des Scouts.

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