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Présidentielle: Brossat (PCF) voterait Mélenchon face à Macron au 2e tour

Ian Brossat, porte-parole du candidat PCF à la présidentielle Fabien Roussel, a assuré lundi qu'il voterait pour le candidat de gauche, y compris Jean-Luc Mélenchon (LFI), si le second tour opposait ce dernier à Emmanuel Macron.

Dans une telle configuration, "je voterais pour n'importe quel candidat de gauche face à Emmanuel Macron", a-t-il dit sur franceinfo: "c'est extrêmement clair, et je souhaite évidemment que Jean-Luc Mélenchon s'engage à l'inverse, à savoir qu'il voterait pour Fabien Roussel face à Emmanuel Macron".

Dimanche sur France 3, Fabien Roussel, crédité de 4% des intentions de vote par les sondages, avait assuré que "bien sûr" il soutiendrait "M. Mélenchon s'il est au second tour", alors que le Parti communiste a décidé de présenter son propre candidat à cette présidentielle, contrairement à 2012 et 2017 où il avait rallié l'Insoumis.

"Je ne pense pas que les gauches soient irréconciliables; la preuve, au deuxième tour je ferai toujours le choix de la gauche", a insisté Ian Brossat lundi.

Il a néanmoins dit en avoir "ras-le-bol" de "l'appel systématique au vote utile, avec un pistolet sur la tempe", lancé par Jean-Luc Mélenchon, qui s'avère être le candidat de gauche le mieux placé dans les sondages (entre 11 et 13%) pour le premier tour.

"Les Français ont envie de voter pour leurs convictions", a affirmé M. Brossat.

Il a aussi déploré le "mépris" et l'"arrogance" des propos de Jean-Luc Mélenchon qui a considéré dans le Journal du dimanche, en parlant de Fabien Roussel, qu'"il ne s'agit pas de faire de la figuration pour la gloire d'un parti" dans cette présidentielle.

Le député LFI Alexis Corbière a tenté de calmer le jeu. "J'ai une ligne vis-à-vis de Fabien Roussel: je ne le critiquerai pas, point. Je respecte les communistes", a-t-il dit sur Sud Radio.

Mais il a insisté sur la nécessité selon lui d'un ralliement de la gauche et des écologistes au candidat LFI. "Bien sûr on n'est pas d'accord sur tout, mais on peut se rassembler derrière cette candidature", car "il y a la possibilité d'être au deuxième tour avec Jean-Luc Mélenchon (...), c'est énorme", a-t-il fait valoir.

Il a au passage déploré que la candidate socialiste Anne Hidalgo (autour de 2% des intentions de vote) soit "tellement en difficulté que la seule énergie qui lui reste c'est de nous taper dessus comme si elle préférait un second tour Macron face à l'extrême droite plutôt que Macron face à Mélenchon".

Anne Hidalgo refuse, elle, de répondre à la question d'un hypothétique choix Macron/Mélenchon, affirmant qu'elle "(se) bat pour que ça n'arrive pas" et qu'elle-même soit qualifiée pour le second tour.

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