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Procès des attentats de Bruxelles: "Salah Abdeslam a intégré sciemment la cellule terroriste", selon le parquet

A son retour de Paris, après les attentats sanglants du 13 novembre 2015 dans la capitale française, Salah Abdeslam a sciemment rejoint la cellule terroriste à l'origine des attaques à Bruxelles du 22 mars 2016. C'est ce qu'a exposé la procureure fédérale Paule Somers jeudi matin devant la cour d'assises chargée de juger ces attentats.

Cette dernière a entamé son réquisitoire concernant la culpabilité de l'accusé français en expliquant la raison pour laquelle ce dernier était poursuivi pour participation aux activités d'un groupe terroriste.    

La justice française a considéré que le projet des auteurs des attentats du 13 novembre était de commettre des attaques simultanées et coordonnées en France et aux Pays-Bas et qu'il s'agissait d'une seule et même cellule, a rappelé la procureure fédérale, qui dit avoir une même lecture pour les faits survenus en Belgique.    

Salah Abdeslam a d'abord fait partie de la première cellule, à qui l'on doit les attaques parisiennes. Il devait s'y faire exploser mais sa ceinture n'a pas fonctionné. Lorsque deux de ses amis sont venus le chercher près de la capitale française, l'accusé ne leur a pas caché sa participation, ajoutant vouloir désormais venger son frère Brahim, qui s'était fait exploser, a pointé Paule Somers.  

"Cet acte extrême de suicide assassin montre à quel point de rupture par rapport à notre société Salah était arrivé", a-t-elle commenté, dénonçant sa radicalisation.    

Une fois arrivé à Bruxelles, le Français rejoint volontairement les membres d'une organisation terroriste, cachés dans une planque de l'avenue Henri Bergé à Schaerbeek. S'ouvre alors, selon le parquet fédéral, une période transitoire de réflexion pour Salah Abdeslam ainsi que pour la cellule terroriste, avant la mise en application. Celle-ci dure jusqu'au 1er décembre, soit le début de la période infractionnelle dans le dossier des attentats à Bruxelles.  

Ce moment de réflexion, l'accusé l'évoque lui-même dans une lettre qu'il a rédigée et qu'il a retrouvée sur un ordinateur de la cellule terroriste, a souligné Paule Somers. Il y écrit que "la meilleure des choses était de finir le travail avec mes frères".  

Salah Abdeslam a affirmé qu'il voulait retourner en Syrie après le 13 novembre. "Son affirmation selon laquelle il attendait gentiment d'être exfiltré en Syrie a pour but d'échapper aux poursuites", estime la procureure fédérale, évoquant une arrogance de l'accusé parfois mal contrôlée. "Il dit vouloir retourner en Syrie alors qu'il n'y a jamais été..."  

Le Français a voulu s'associer au projet de la seconde cellule, celle à l'origine des attentats à Bruxelles, "pour aller jusqu'au bout", a souligné la représentante du ministère public. Elle a évoqué sa détermination en s'appuyant sur des éléments de la lettre qu'a rédigée Salah Abdelsam à l'attention de sa mère.  

"Il est convaincu que c'est là qu'il doit aller." Son engagement le poussera à rester avec la 2e cellule dans les différentes planques qu'elle possède jusqu'à son arrestation. Et, relève la procureure, s'appuyant sur une audition de Mohamed Abrini, Salah devait participer aux attaques et avait été "mis au parfum". "Si vous êtes dans une planque, c'est que vous étiez prévu pour les attaques."

 

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  • Cette personne doit être condamnée au même titre que ses "comparses" car il a apporter une aide telle que cela en fait un complice actif la preuve en est qu'il a jeter sa panoplie juste avant de se faire arrêter il a eût peur de se faire sauter comme ses complices l'ont fait, la belle histoire qu'il se plaît a raconter au lieu de reconnaitre purement et simplement que c'est un pleutre