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Peu connu et pourtant ô combien important, le métier de fontainier est actuellement en proie à une pénurie de main d'œuvre. Heureusement, une formation est relancée par le FOREM (l'office wallon de la formation professionnelle et de l'emploi) et plusieurs entreprises privées en Wallonie afin d'engager 30 fontainiers supplémentaires. Pourtant, le travail ne manque pas. L'année dernière, 25 personnes ont été engagées.
Ancien manœuvre dans la construction, Benjamin a entamé une reconversion. Après une formation de 4 mois, il est aujourd'hui engagé. "C'est un métier dynamique, c'est jamais la même chose. (...) J'ai du tout apprendre, je ne connaissais pas du tout le métier", explique-t-il.
Que cela soit par temps de gel ou sous la pluie, les réparations n'attendent pas. Rien qu'à la société wallonne des eaux, il manque 30 fontainiers, sans compter les entreprises privées. "La pénurie, elle se traduit comment ? C'est qu'aujourd'hui, on a 10 équipes qui sont occupées dans le métier de l'eau. Si on en avait 15, on pourrait leur donner du travail. Nos contrats sont renouvelés pour 3 ans, on a de l'activité à revendre. Donc oui, on cherche de la main d'œuvre, mais on ne l'a pas. Si on avait ces bras, on pourrait évidemment prendre d'autres marchés", précise Grégory Cambier, directeur des ressources humaines – Wanty.
À noter que la SWDE gère 39.000 km de conduite d'eau, à réseau qui demande d'être entretenu et modernisé. Benoit Moulin, porte-parole de la société wallonne des eaux, explique : "Nous insistons aussi pour dire que c'est un métier qui a du sens, parce que si faisons énormément d'investissements tous les ans dans le renouvellement du réseau, et il faut effectivement des bras pour le concrétiser, c'est bien pour garantir à long terme l'accessibilité à l'eau pour tout le monde en région wallonne".
La formation débute à la mi-septembre. D'abord à Frameries, puis Verviers et Dinant, avec un contrat à la clé.