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"Toutes ces personnes ont droit à l'accueil": les demandeurs d'asile qui occupent un bâtiment public à Saint-Josse-ten-Noode pourraient être expulsés

La police encercle un bâtiment de l'Etat fédéral depuis ce dimanche, à Saint-Josse-ten-Noode, en région bruxelloise. À l'intérieur, entre 50 et 60 demandeurs d'asile qui n'ont pas obtenu de places dans le réseau d'accueil officiel, ainsi qu'une vingtaine de bénévoles. Ils sont entrés dans le bâtiment appartenant au gouvernement fédéral dimanche vers 15h. Cet immeuble est destiné à abriter le futur centre de crise national.

On pensait que les forces de l'ordre allaient les expulser, mais la police se contente depuis hier soir de contrôler les entrées. Selon le collectif Stop à la crise de l'accueil, le bourgmestre de Saint-Josse-ten-Noode, Emir Kir, a ordonné à la police de ne pas intervenir, tolérant cette occupation.

A 6h ce lundi, la situation n'avait toujours pas évolué, selon une bénévole sur place. Le mot d'ordre de la police est clair : plus personne ne peut entrer dans ce bâtiment. Et aucune nourriture ou couverture n'a le droit d'être livré à l'intérieur. Hier soir justement, la situation était calme jusqu'à ce que des membres du collectif tentent de faire entrer de la nourriture et de l'eau. La police les en a empêché. Selon nos informations, les demandeurs d'asile ne disposent donc que d'eau.

Pour l'instant, la police se contente de surveiller les lieux, avec des chiens, plusieurs fourgons et des autopompes. Selon les associations, la police jouerait la carte de "l'épuisement" pour que ce soit les demandeurs d'asile qui décident de sortir d'eux-mêmes.

Vers 13h, la situation est calme, malgré la présence en nombre de policiers. Une camionnette est arrivée pour apporter à manger aux demandeurs d'asile. Les avocats de certains demandeurs d'asile affirment que légalement, il y a peu de chance que la police ordonne cette extraction. Ils poursuivent en disant que l'Etat aurait difficile à se défendre puisque, légalement, il a le devoir de proposer un logement à ses demandeurs d'asile. 

"Toutes les personnes qui sont dans ce bâtiment sont des personnes qui ont droit à l'accueil. Leur droit à l'accueil est violé par l'Etat fédéral, et ils occupent un bâtiment fédéral. Donc, en fait, c'est l'Etat qui doit les héberger. Nous, en tant qu'avocats, on s'est signalé à qui on pouvait se signaler et il y a quand même des procédures à respecter et à notre connaissance, il n'y a pas encore de procédure en expulsion qui a été lancée dans les formes, à laquelle on voudrait être associée", note Marie Doutrepont, avocate de demandeurs d'asile.

Le bourgmestre convoque une réunion

Le bourgmestre de la commune de Saint-Josse-ten-Node, Emir Kir a convoqué une réunion réunissant les services de police, la Régie des Bâtiments et Fedasil lundi, a fait savoir son cabinet dans un communiqué.

Emir Kir affirme vouloir faire en sorte que les responsabilités qui incombent à chacun puissent être prises. "La gestion de l'accueil est une compétence fédérale, le bien occupé appartient au Fédéral et nous voulons bien aider à sortir de l'impasse", explique le bourgmestre. "La question du ravitaillement des personnes à l'intérieur doit être tranchée rapidement, de même que la situation des personnes qui devront en sortir et être relogées si elles entrent dans les conditions. Sans cela, c'est une chaîne sans fin que nous n'avons pas à subir", ajoute Emir Kir.

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Commentaires

8 commentaires

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  • mes non il y a 271 place on viens de vidé une prison elle est vide tout conford chambre individuel et cuisine equipée douche et salle des sports

  • il est grand temps de sortir les karchers en belgique !!

    paul leboulanger
     Répondre
  • On vas encore toléré ça longtemps dans ce pays

    Alain Schmit
     Répondre
  • 100% d'accord avec vous

    Yvon Paquet
  • Retour à l'expéditeur ce sera plus facile au lieu de les reloger aux frais du contribuable

    Alain Schmit
     Répondre
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