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Une intervention des secours à l'avenue Jean Volders à Saint-Gilles a très mal tourné dans la nuit du Nouvel An. Les pompiers et ambulanciers ont pris en charge une personne tombée depuis un balcon du quatrième étage d'un immeuble. Alors en pleine intervention, un déluge de projectiles s'est abattu sur les secouristes. "Après une tentative de réanimation infructueuse, les ambulanciers ont été visés par des feux d'artifice et ont dû se retirer", explique le porte-parole. "La police a sécurisé les lieux. Nos hommes ont traversé cette nuit agitée sans blessure physique, mais sur le plan psychologique, c'est une autre histoire."
Thierry Belin, syndicat national du personnel de police et de sécurité (SNPS) a réagi dans le RTL INFO 13 au lendemain du drame: "On demande une tolérance à l'égard des auteurs de ces violences. On avait commencé à constater des violences à l'égard des ambulanciers mais on a franchi une étape supplémentaire. On a été caillasser et attaquer des gens qui tentaient de sauver une vie. C'est évidemment criminel. Ça prend une ampleur jamais vue. Ça devient vraiment inquiétant. On n'a pas eu de réponse ferme et sévère. Ça prend une ampleur jamais vue. Si on a n'apporte pas une réponse ferme et sévère aux auteurs on court à la catastrophe."
"Les voyous identifient toutes personnes qui représentent l'État, l'autorité publique. On me dit qu'il faut essayer de comprendre les jeunes, mais il n'y a rien à comprendre ! Ce sont des actes criminels. On peut faire la fête, s'amuser. Là, on ne s'amuse plus. On met la vie des gens en danger. C'est inacceptable."
Le bourgmestre se dit "traumatisé"
Le bourgmestre de Saint-Gilles, qui a passé la soirée avec les équipes de secours, était sur place. "Je vous avoue que, comme jeune bourgmestre, je suis particulièrement traumatisé. Et ce n'est absolument pas le reflet des jeunes de nos quartiers, ce n'est pas le reflet de nos quartiers. Ce sont quelques individus qu'on devrait confronter à leurs responsabilités", affirme Jean Spinette.
Encore sous le choc, les ambulanciers n'ont pour l'instant pas déposé plainte. Mais pour les autorités locales, il faut responsabiliser les jeunes. "J'aimerais bien qu'ils aient des peines alternatives pour aller se rendre compte auprès de l'hôpital des grands brûlés ou d'accompagner les forces d'intervention lorsqu'elles sont confrontées à des gens avec des blessures par brûlure, de se rendre compte de ce qu'il se passe derrière parce que j'ai l'impression qu'ils ne comprennent pas", poursuit le bourgmestre de Saint-Gilles.
La commune mise aujourd'hui sur la sensibilisation. Les jeunes identifiés seront convoqués avec leurs parents pour que de tels événements ne se reproduisent plus.