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Procès des attentats à Bruxelles: l'appartement "conspiratif" de la rue Max Roos a aussi servi à stocker des armes

L'appartement du 4 rue Max Roos a, en plus de la confection des bombes, également servi de lieu de détention d'armes, a expliqué mardi après-midi le commissaire Bauwin devant la cour d'assises de Bruxelles chargée du procès des attentats du 22 mars 2016 à Bruxelles. C'est l'une des raisons pour lesquelles il est considéré comme un "lieu conspiratif".

Plusieurs photos découvertes sur le PC Max Roos révèlent la présence de plusieurs armes au sein de l'appartement, ce qui sera confirmé par Mohamed Abrini et Osama Krayem lors de leurs auditions. Deux armes qui apparaissent vraisemblablement sur ces photos seront retrouvées à Zaventem. Une arme de type pistolet à proximité du corps de Najim Laachraoui et une carcasse de revolver près du lieu où s'est fait exploser Ibrahim El Bakraoui. Une grenade vide également retrouvée à l'aéroport pourrait correspondre a celle présente sur les images. Cinq armes longues dont la marque a pu être identifiée n'ont en revanche jamais été retrouvées. "Ce n'est pas faute d'avoir cherché", a affirmé le commissaire. En 2019, une correspondance ADN a été faite suite à la découverte d'un box contenant 21 armes à Bressoux, près de Liège. Mais malgré d'importantes investigations, aucun lien n'a finalement pu être fait avec les armes présentes dans l'appartement schaerbeekois.  Dans un message audio retrouvé sur le PC Max Roos, Najim Laachraoui indique avoir laissé les armes à Abou Imran (alias de Bilal El Makhoukhi). La perquisition du 22 mars permettra aux enquêteurs de mettre la main sur une carabine démontée dans un sac et 10 munitions. Lors de son audition, Osama Krayem a déclaré que ça pourrait être le sac qui contenait les armes mais qu'il n'en était pas certain.

Le commissaire a également précisé que l'appartement schaerbeekois était lié à l'État Islamique (EI). Il a notamment mentionné les deux drapeaux artisanaux de l'organisation terroriste qui ornaient les murs ainsi que la présence de littérature liée à l'EI. Enfin, le policier a terminé sa présentation en expliquant ce qu'était un "lieu conspiratif" et pourquoi l'appartement Max Roos en était un.

"C'est un lieu qui a été choisi expressément pour la préparation des attentats, où vivent des membres de la cellule et où ils se réunissent. C'est un lieu qui n'est pas nécessairement connu de tous les membres, un lieu utilisé pour confectionner les bombes et depuis lequel des produits en lien avec les bombes ont été achetés. C'est un lieu lié à l'organisation État Islamique, qui a servi pour la détention de multiples armes à feu et qui a été le lieu de départ des suspects pour la commission des attentats", a-t-il énuméré.

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